La médiathèque des cités unies à Savigny le temple (77) dans le cadre du 12 ème printemps des poètes organise une rencontre débat avec des animateurs de revues et
maison d'édition dont : Emmanuel Berland, éric Dubois, Jean-Pierre Lesieur (comme en poésie) Michel Méresse, jacques Morin, et Claude Dehêtre. Lectures de poèmes par Jacques Chaussepied.
Venez sans crier gare
le ciel est à pierre fendre
un orage de grêle engrosse l'horizon.
asseyez-vous
sur ma limite absurde
sur ma rose fânée
on m'en voudrait lontemps
de tirer mon fusil
sur des coeurs de passages.
Si vous êtes dans la région profitons en pour nous rencontrer.
Le numéro 41 sera mis à la poste le 3 mars 2010 (pour les abonnés, revue non vendue
en librairie)
sommaire du numéro 41
Page 1 : Sommaire
Page 2 : Édito JPL
Page 3 : Hervé MERLOT
Pages 4 à 7 : Nicolas GILLE
Pages 8à 9 : Christine LAURANT
Page 10 à 11 : Danièle MARCHE
Page 12 : Isabelle LÉVESQUE
Page 13 à 14 : Simon MATHIEU
Page 15 : Thomas VERCRUYSSE
Pages : 16 à 17 : Hafsa SAFI
Pages 18 à 19 : Françoise BIGER
Pages 20 à 21 : Bernadette DELAGE
Pages 22 à 23 : Olivier MATHIAN
Pages 24 à 25 : Élisabeth ARAGON
Pages 26 à 27 : Isabelle GROSSE
Page 28 : Jacques ROLLAND
Page 29 : Maurice RICHOUX
Pages 30 à 31 : François-Xavier MAIGRE
Pages 32 à 33 : François-Xavier FARINE
Pages 34 à 35 : Michel GENDARME
Pages 36 à 37 : François TEYSSANDIER
Pages 38 à 41 : Hamid TIBOUCHI
Page 42 : Dominique GAUBERT
Page 43 : Jean-Louis BERNARD
Page 44 : Robert MOMEUX
Page 45 : Jean CHATARD
Pages 46 à 47 : André NICOLAS
Pages 48 à 49 : Catherine MAFARAUD-LERAY
Page 50 : Laurent BROCHARD
Page 51 : Jean-Pierre GAUBERT
Page 52 : Patricia LARANCO
Page 53 : poèmes manuscrits Lionel MAR
Pages 54 à 55 : La pasticherie, ALBARÈDE, COUVÉ
Pages 56 à 57 : CARTES LÉGENDÉES
Pages 58 à 59 : POT AU FEU
Pages 60 à 61 : LES LIVRES REÇUS / COUPS DE CŒUR
Pages 62 à 63 : LES REVUES
Page 64 : INTENDANCE
LE HARD EN SORT
(pastiche à la mémoire de Charles CROS)
Aux sous-papes; assez, cul : ris, té!
Il était un grand corps beau - doux, doux, doux
Contre ce corps une queue - longue, longue, longue,
Et, au sol, un vilain sort - hi, hi, hi
Le vit s’étonne en ses mains - serré, serré, serré
Son dard autour du nœud coule - chaud, chaud, chaud,
Elle pelote sa bourse -pleine, pleine, pleine.
Lors, elle monte la queue - longue, longue, longue,
Se plante ce nœud coulant -paf, paf, paf!
Tout au fond de son corps beau -doux, doux, doux
Il l’est salé, dare-dare - qui monte, qui monte, qui monte,
Fait nœud coulant à sa bourse - hot, hot, hot
Pour con-trer tel vit... l’en sort - hi, hi, hi!
Il bande encor’ de la queue - longue, longue, longue
La flatte par le sous-dard - tendre, tendre, tendre,
Et puis, il s’en vit aie heur : Oui! OUI!! OUI!!!
Depuis lors, le vit lent sort - ah! ah! ah!
Dès qu’elle flatte sa bourse - pleine, pleine, pleine
Et elle - sa sœur- bat l’beurre : quel mât leurre! quel mât leurre!
J’ai proposé ce pastiche, - pistaché / piste hachée,
Pour mettre (ou fourrer) les culs - coincés, coincés, coincés,
Et amuser les cochons - groin, groin, groin!
Jean-Marc COUVÉ
Lettre d'un ex-directeur de revue de poésie à un jeune poète
Cher Poète.
J'ai bien lu vos poèmes. La société sacralise des Van Gogh qui, vivants, étaient miséreux. Aujourd'hui, il faut de la belle
littérature, lisse et sans vagues, un temps calme donc, pourqu'iln'yait pas un mot plus haut que l'autre. Fuyez la FNAC, la vraie littérature appartient à larue. Fuyez les belles
paroles formatées ! Ne pas faire comme d'Ormesson dans les jeux à la télé. A la limite, vous pouvez balancer votre poésie sur la façade de l'Elysée, histoire de faire parler de vous. C'est bien comme cela que l'on devient célèbre... il faut frapper, attirer les regards, puisque les génocides n'intéressent plus personne (ça passe mal à
la télévision), puisque le sang se dissout très bien dans la lessive (surtout le sang des enfants et des femmes mutilées). Moi, je ne peux pas vous dire comment briller en poésie, il y a
certainement des recettes que je ne connais pas. Tout cela est un peu irrationnel. Il y a des milliers de poètes... on est tous comme des cons devant la télé,
la boite carcérale à faire reluire la connerie universelle. Ah, non, n'allez pas faire de vagues ! Nous serons artistes dans cent ans, en attendant il convient de la fermer. Il faut rester
en ligne dans les salons, pas sur le front des mots (trop dangereux). Ben oui, la poésie que dalle, la poésie c'est vraiment très bizarre. Surtout, ne
pas envoyer ses poèmes à d'Ormesson, on pourrait tous finir dans une émission de variétés, la honte du poète, le déshonneur ! Gardez vos poèmes silencieux. La poésie s'écrit dans le silence de la geôle. Soyons tous des poètes maudits à découvrir dans cent ans ! Aujourd'hui, il faut faire du tapage ou se coudre les lèvres... N'allez surtout
pas émettre un vers au café, en société, ça risquerait de vous détruire... pire, vous pourriez être reconnu comme poète ! C'est bien là le début des emmerdements ! Restons lisses, polis comme des
galets et l'océan charriera ses marées de pétrole. Qui a dit que la poésie a une quelconque utilité publique ? On rêve tous de finir dans des recueils (cercueils), la mort du poète, sa fin
inévitable ! Le poète aussi aime le repos, le silence ! Désolé de ne pas pouvoir faire plus pour vous. Vos poèmes auraient mérité de paraître dans Mot à Maux. Bon vent quand même.
Laurent BROCHARD ex-directeur de la revue Mot à Maux
Modeste, humble et lumineux parnature, Jean-Pierre Lesieur n'aimerien plus que transmettre et partager la poésie contemporaine, libre expression de libres penseurs au combat pacifique et inaltérable. Questions au créateur de la revue« Comme en poésie » et du « Garageaux poèmes
» installé dans sa maison autour du lac d’Hossegor.
« Sud Ouest ».La revue«
Comme en poésie » a 10 ans, quel est le secret de sa longévité ? Jean-Pierre Lesieur.C'est une revue
trimestrielle de poésie contemporaine qui accepte tous les genres de poésie. Les poèmes arrivent par la Poste, par le net ou par
connaissance, je les publie dans la revue queje compose entièrement pour en limiter le coût, les abonnements permettent de couvrir les frais.
Quels sont les thèmes fondamentaux du poète Jean-Pierre Lesieur ?
La fraternité ouvrière avant tout, l'humour et la dérision. J'ai été ouvrier mécanicien à Air France, devenu instituteur grâce
aux cours du soir.
Quelle est votre style, la forme préférentielle de placement desmots ?
J'utilise levers libre, c'est-à-dire quitrouve son rythme à l'intérieur de
laphrase et non par sa forme.
Pourquoi défendez-vous la poésie. D'un sonnet au slam des « Fleurdu mal » de Charles Baudelaire à René Char ou Antonin Artaud, oùest
le fil rouge?
Il me semble que c'est le moyen plus libre pour exprimer révolte etémotion.
« Le Garage aux poèmes », trésorde guerre pour qui goûte les motsles idées, propose des centaines d'’ouvrages consultables surplace librement : « Le poète a toujours
raison voit plus loin que l'horizon..chante Jean Ferrat
Le numéro 40 sera mis à la poste le 8 décembre. Il marque la dixième année
d'existence de Comme en poésie. A cette occasion une petite fête réunira ses lecteurs et les autres dans le garage aux poèmes, 2149 avenue du tour du lac à Hossegor à partir de 17 heures le samedi
12 décembre. Vous serez tous les bienvenus.
j'ai prévu différents transports avec des trains partant des principales villes françaises et un ramassage scolaire sera organisé pour
les plus jeunes. Un charter partira aussi du Japon des vélos seront mis à disposition des poètes sportifs.
Pour oublier de vivre cette vérole de déveine, ces acacias menteurs dont les épines puent, ces grands
coups de pieds au cul, trop nombreux pour faire mouche.
Pour oublier ce paysage mort, un peu plus que nature, et des lunes couchantes qui baillent à fendre
l’air.
Pour oublier ces apprentis Rimbaud qui ne riment jamais dans l’épaisseur du verbe se contentant de
vitrioler quelques tranches d’adjectifs.
Pour oublier ces carcasses qui traînent dans des rues de poussière ou un arbre n’est jamais
aussi vert que les fumées qui le ceignent de leurs oxydes mortels.
Pour oublier la télévision, les satellites et les yeux bien pensant, qui se repaissent de conneries à
longueur d’automne sans plus connaître le rythme quaternaire des saisons.
Pour oublier qu’on tue - comment dire autrement l’acte qui consiste à rendre un homme mort -
qu’il soit : fedayin, kabyle, israélien, palestinien, vietnamien, ou noir avec les armes perfectionnées des “technologienymphes”.
Pour oublier les charniers de capots, de phares et de portières qui s’engrossent en sourdine dans des
accouplements de choc révélés concupiscemment par l’emboutisseuse électronique, la tronçonneuse à magnétique et le trombinoscope des présidents directeurs généraux de
l’univers.
Pour oublier les enzymes gloutons, pas si cons qu’on le dit, et qui, un jour, feront une fête
formidable au derniers globules rouges et blancs de nos corps.
Pour oublier l’image d’un poisson, ventre en l’air, filant au fil de l’eau, entre cent mille
congénères aussi occis que lui, dont la vie ne rend plus compte aux hameçons des apprentis prêcheurs.
Pour oublier les rivières stériles et les mers idoines qui vous larguent la jambe quand vous trempez
le pied heureuse de quitter ce corps déjà fade.
Pour oublier ces sirènes fichées dans le brouillard qui demandent à l’homme de ne plus respirer et
condamnent à temps le bruit de ses poumons et à mort son sang.
Pour oublier de crever, étouffé entre deux rames d’invention nucléaires, et aller voir dans les
palais de la découverte de l’au-delà ce qui aurait pu vous éviter le voyage.
Pour oublier de rendre compte, quand il en est encore temps, de la bave nauséabonde qui sourd des
glaciers à la barbe des frigidaires et des icebergs en dérive terminale.
Pour oublier la griffe de l’égout sur les scaphandres autonomes de ceux qui descendront curer les
abysses désolés.
Pour oublier les soleils ventrus perchés sur des échasses, incapables de fixer le regard d’un enfant
sans avoir le vertige.
Pour oublier la main sur l’épaule de celui qu’on torture parce qu’il jette dans la rue le sperme de
ses idées.
Pour oublier ce qu’un pied de fougère condense de rosée quand on a un peu soif sur les chemins
torrides.
Pour oublier la narcose définitive des champignons.
Le salon de la revue se tiendra à l'espace Blancs manteaux, dans le Marais à Paris, le quartier de mon enfance et vous pourrez y lire Ballade bitume (dé
bleu) une ballade dans les rues du Marais.
J'y exposerai aussi Comme en poésie depuis sa création, les 39 numéros reliés par année. Ce qui peut vous permettre de découvrir la revue ou de compléter votre collection. On pourra aussi se la
procurer au numéro.
Vous pourrez trouver en exclusivité le dernier livre de Jean-Pierre Lesieur Portes ouvertes ou rouges. Une tentative de réconcilier dans un même ouvrage la poésie et le théâtre. Et en prime
cela peut être une excellent occasion de se rencontrer à nouveau ou simplement de faire connaissance car je ne monte pas souvent dans la capitale depuis Hossegor.
Qu'on se le dise et qu'on le dise autour.
Comme
en poésie 39 sera envoyé aux abonnés le 16 septembre.
SOMMAIRE
Patrick CHOUISSA André GACHE Phil CHARTRON Geneviève LIAUTARD Valérie FOURNON Jean SIOUI Joëlle BASSO Alain HELISSEN Geneviève BERTRAND Paljor NGODUP Alain JEGOU Béatrice MACHET Jean-Louis BERNARD David MOUGERET André NICOLAS Patrick WERSTINK Werner LAMBERSY Ludovic CHAPTAL LISKA Morgan RIET Olivier MILLOT Jean-François LATASTE Michel L'HOSTIS Gérard LEMAIRE François Xavier MAIGRE André CHENET
DESSINS / Lambert SAVIGNEUX et Françoise SERREAU
LE TEMPS Du POÈTE par J.P LESIEUR
Ce numéro est un peu particulier une grande première partie jusqu’à la page 38 a été rassemblée par Béatrice MACHET qui a sollicité des textes et dessins de ses
amis et amène une autre manière dans la revue. Béatrice a réagi à ma demande de prendre en charge un numéro, elle m’a envoyé 38 pages. Je me suis occupé des autres.
J’ai beaucoup de textes reçus en attente ce qui retarde un peu le temps de publication,
mais ne vous inquiétez pas ça viendra.
Comme d’habitude, ce n’est plus un scoop il y a eu quelques coquilles dans le numéro
précédent. Dans le texte de Vinau, me signale Alain Surre sans plus de précision et la fin du poème L’arène de l’instant de Patricia Laranco a été coupée. « L'arène de l'instant /où
quelquefois, /l'on croit /être, avec lui, l'objet /d'un grand regard / qui plonge ! ». J’y ajoute dans le genre Le Cure- pipe à la place du Cure-dent dans l’article sur Claude Vercey et la
méprise sur le prix Aliénor pour Albarède, ce n’est pas Résurgence qui a eu le prix mais Fulgurante résine. Je vois bien là ma répugnance aux prix en général que je partage avec le cinéaste
Jean-Pierre Mocky, dont j’ai entendu un interrogatoire sur Inter. Ouf, il va me falloir bientôt toute la première page pour signaler mes coquilles pas Saint Jacques.
Je ne cite pas les revues dans lesquelles ont déjà publié les poètes que je mets dans la revue, de peur d’en oublier et de me faire des ennemies. ( souvent on oublie de
citer Comme en poésie alors que je fus un des premiers à les publier). Je ne cite pas non plus leurs activités professionnelles, qu’est-ce que cela apporte de savoir qu’ils sont fondés de
pouvoir ou péripatéticiennes?
Connaître les œuvres qu’ils ont déjà publiées ne sert pas non plus à grand-chose car on les trouve dans peu de librairies voir aucune et qu’il n’y a
pas ou peu de diffuseur, d’autant qu’on peut aller sur Internet pour se renseigner, parfois.
Pour être dans l’air du temps, j’ai mis sur fesse book un groupe Comme en poésie sur lequel vous pouvez venir discuter.
Depuis peu de temps et par hasard, j’écris pour le théâtre. J’ai mis les textes dans un livre Porte ouverte… ou rouge, que vous pouvez vous procurer en supplément à la revue (10 euros) dans
lequel j’ai mélangé sketchs et poèmes sur le thème des portes. Le spectacle a été joué dans le superbe théâtre de Soustons par la troupe Toutazimut et est prêt à voyager dans la région si on
trouve des salles.
Ah, oui, j’ajouterai que j’ai quitté l’association des amis du tour du lac à Hossegor parce que son président s’occupait beaucoup trop du passé, à mon goût et
faisait du compte d’auteur pour lequel je n’ai pas une passion particulière, entre autres.
Bon automne et bonne lecture de ma petite revue qui ne tombe pas encore comme une feuille de frêne ou de hêtre
Le numéro 38 sera posté pour les abonnés le
4 juin si vous voyez votre nom dans cette liste et que vous ne recevez pas le numéro faites moi signe.
SOMMAIRE
Page 2 : éditorial J-P LESIEUR
Page 3 : Alain SURE
Pages : 4/5 : Patrice BRENO
Page 6 : Pot-au-feu
Page 7 : Olivier VERDUN
Pages 8/9 : Patricia LARANCO
Pages : 10/11 :Stella VINITCHI RADULESCU
Pages 12/13 : Joël JACQUET
Pages 14/15 :Florent SCHWARTZ
Page 16 : Arnaud CALVI
Page 17 :Richard TAILLEFER
Pages18/19 :Yves PLAMONT
Pages20/21 : Anne BLAYO
Page 22 : Lucien WASSELIN
Page 23 : Christine LAURANT
Pages 24/25 : Alain CROZIER
Page 26 : Guy CHATY
Page 27 : Coups de cœur
Page 28 : Isabelle JULIAN
Page 29 : Catherine MAFARAUD
Pages 30/31 : Hervé MERLOT
Pages 32/33 : Jeanpyers POËLS
Pages 34/35 : Jacques ROLAND
Pages : 36/37/38/39 : Gwénola MORIZUR
Pages 40/41 : Fabienne ALLIOT
Pages 42/43/44 : Thomas VINAU
Pages 45/46/47 : Cartes légendées/Pasticherie
Pages 48/49/50/51 : Christophe ESNAULT
Page 52/53 : Claude VERCEY
Page 54 : Philippe BLONDEAU
Pages 55/56 : Pierre-Éric DROIN
Page 57 : Jean-Pierre LESIEUR Chronique fugace
Pages 58/59 : Comme dans les recueils J-P L
Pages 60/61 : Adam MONDE
Pages 62/63 : Comme dans les revues/adresses
Page 64 : De vous à moi et moi-z-a vous.
Nous pénétrons dans une zone de turbulence. Plusieurs revues
mettent la clef sous la porte, pas facile pour ouvrir. Les hommes de finance ont déconné, certains sont peut-être poètes? Les revues en ligne sont en train de supplanter les revues papier c’est
dans l’ire du temps. COLÈRE et que pouvons nous y faire sauf à envoyer gueuler nos plumes et nos poèmes contre cet arbitraire du fric et du travail dilapidé, supprimé, licencié. Que peuvent
faire la poésie et les poètes contre les politiques, les magnats, les pouvoirs sinon participer à la réfection destêtes et à la révolution. Échanger la poésie contre une poignée de riz à laver les consciences. Imposer les mimines de la poésie
pour ouvrir un horizon de beauté, de culture et de plaisir.
J’ai reçu des poèmes d’Hervé MERLOT. Quand je fabriquais LE
PILON, chez moi faire une revue c’est une tradition ancienne, j’avais été le premier à le publier. Cela crée des liens d’affection littéraire et poétique. Je me suis donc empressé de les insérer
dans la revue.
Une poète que j’ai publié dans le numéro précédent me demande
comment recevoir la revue mais elle n’a pas d’argent pour la payer. Quand je publie j’envoie un numéro pour remercier l’auteur de m’avoir permis de mettre ses textes dans la revue. Au-delà je
peux continuer d’envoyer bénévolement, je ne suis pas un homme d’affaire, à condition qu’on s’intéresse à la revue par des lettres ou de la publicité, de la diffusion enfin qu’on la prenne
en compte. Un autre abonné me signale qu’il s’abonne juste après avoir reçu l’argent du chômage et qu’il fait un effortconsidérable. Nous pénétrons dans une zone de turbulence.
Je participe à des salons ou rencontres. En mai je vais au
salon du livre d’Oloron Sainte Marie, en Juillet au salon d’Hossegor, et oui il y a chaque année un salon ici, avec du beau linge. En octobre j’irai au salon de la revue. Peut-être, d’ici là
trouverai-je d’autres points de chute.
Je suis rarement invité à lire mes textes dans des
manifestations diverses et culturelles, pourtant je sais lire, mais les différentes maisons de la poésie et autres lieux de culture doivent penser que depuis mon lointain sud ouest je ne me
déplace pas, cul de jatte ou paraplégique, ou bien que les frais de déplacements, quand il y en a, son trop importants pour me faire venir de si loin? Nous pénétrons dans une zone de
turbulence.
A l’invitation de Luce GUILBAUD, je suis allé à La
Roche sur Yon pour assister à la fin de l’ex dé bleu, devenu Idée bleue de Louis DUBOST, qui met la clef sous la porte, aussi. Si quelqu’un a servi la poésie et l’amitié c’est bien Louis, bien
qu’il ait omis de me faire une SUZETTE, qu’il m’avait promis mais je ne lui en tiens pas rigueur et s’il veut, comme il dit, écrire, je serai toujours ouvert à ses poèmes et textes divers.
Retraite active et heureuse Louis, bien que nous pénétrions dans une zone de turbulencequi j’espère ne le sera pas
pour toi.