Le numéro 42 de comme en poésie sera mis à la poste le mercredi 2 juin et présenté dans le garage aux poèmes le samedi 12 juin
SOMMAIRE
Page 2 : éditorial
Page 3 : Jean-Pierre Lesieur
Pages 4 à 7 : Christina CASTELLO
Pages 8 à 10 : Ferrucio BRUGNARO
Page 11 : Nadia LEROUX
Pages 12 à 13 : Lucien WASSELIN
Page 14 : Gérard LEMAIRE
Page 15 : Jean CHATARD
Pages 16 à 18 : Agnès SCHNELL
Page 19 : Jeanpyer POËLS
Page 20 : Hervé MESDON
Page 21 : France BURGHELLE-REY
Page 22 : Olivier LE LOHÈ
Page 23 : Thierry ROUSSELET
Page 24 à 25 : Jean-Marc COUVÉ
Page 26 : Stella VINITCHI RADULESCU
Page 27 : Suzanne LE MAGNEN
Pages 28 à 29 : Charles DOBZINSKY
Page 30 : Vincent MOTARD - AVARGUES
Page 31 : Mélanie FOURGOUX
Page 32 : Jean-Pierre LESIEUR
Page 33 : Pourquoi tout ce rouge? Claude VERCEY
Page 34 : Diane MEUNIER
Page 35 : Pierre ANSELMET
Page 36 : Gary KLANG
Page 37 : Patrice ANGIBAUD
Page 38 : Yann MIRALÈS
Page 39 : Colette ANDRIOT
Page 40 : Sylvie DURBEC
Page 41 : Jean-Pierre LESIEUR
Page 42 à 43 : Véronique JOYAUX
Page 44 : Olivier MILLOT
Page 45 : POT AU FEU
Page 46 : AU FIL DU FIL JPL
Page 47 : Yves BRESSANDE
Page 48 à 49 : Armand VIVIER
Page 50 à 51 : Richard TAILLEFER
Page 52 : LISKA. FRAISIA
Page 53 : Michèle CAUSSAT
Page 54 : LA PASTICHERIE. Claude ALBARÈDE
Page 55 : JOURNAL. Hervé MERLOT
Pages 56 à 59 : CARTES LÉGENDÉES. POT AU FEU.
Pages 60 à 64 : LES LIVRES ET LES REVUES. INTENDANCE
EXTRAITS
Aux ciseaux je me coupai de l’alphabet
Je me châtrai de ma patrie* d’encre et de sève
Sans où et sans rien dans ce Sud
Exilée de l’écho de mon alpha
Je suis un suicide de métaphores
Une lettre aveugle un verbe sans racine
La pleine lune maternelle se trompa de route
Et me donna le jour en cette terre australe
Je suis un faux-pas de la Nature
Après chaque voyage
Dévêtue de ma peau temple sans Dieu
Dans la vapeur oxydée d’une ombre
J’écris sur des esquilles de l’enfer
Du sang bénit gicle de mes mains
Mais elles brûlent. Pas de cendres, que du feu
Je suis le gémissement de la Terre en rut
Implorant la pluie virile de ma patrie*
* en français dans le texte
Cristina CASTELLO
Une souris de Palestine
à l'exil voulant échapper,
creusait avec ses pattes fines
sous le territoire occupé.
Le haut mur qui barrait sa route
étranglait son pays étroit,
elle voulait, coûte que coûte,
se muer en cheval de Troie.
Un tunnel lui rendrait la vie,
elle forait toujours plus fort,
comme au ghetto de Varsovie
les Juifs qu'on vouait à la mort.
Elle creusait vers la lumière,
transperçant le mur implanté,
d'un trou pour rejoindre la terre
où chemine la liberté.
Charles DOBZYNSKI