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 comme en poésie

revue trimestrielle de poésie

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29 juillet 2006 6 29 /07 /juillet /2006 08:23

Liban 76

 

 

 

 

 

 

Les enfants en chômage de patrie

 

portent des feuilles de paie

 

pour écrouer les arbres.

 

Têtes fabuleuses comme on n'en voit plus

 

que dans les quartiers bas où ça pue

 

qu'il faut friser à chaque fête solaire

 

chrétienne

 

maronnite

 

musulmane

 

orthodoxe

 

ou ravie.

 

Tête d'enfant déjà un peu rieur

 

d'avoir affronté la mort sans savoir

 

les popes farceurs

 

les démagogues.

 

Quel monde leur fut donné

 

pour broyer leurs poitrines à la meule des hymnes

 

et au soleil terreux des coffres-forts.

Poème extrait de Le mangeur de lune de Jan-Pierre Lesieur à paraître aux éditions comme en poésie/les écrivains du lac.

L'histoire bégaie et les poètes sont un peu vigie ce poème fut écrit en 1976.

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5 juin 2006 1 05 /06 /juin /2006 08:01

Comme en poésie 26 est paru voici le sommaire

On peut se le procurer pour 3€ en mettant un message à J.lesieur@wanadoo.fr

 

Page 2 : (édito) Jean-Pierre LESIEUR
Page3/4/5 : Liliane Atlan
Pages 6/7/8 : Évelyne Morin 
 Page 9: Jacques Canut
Page 10/11 : Jeanpyer Poëls, Jean-Claude Hémery (dessin)
Page 12  : Anne Poiré, Clod’aria
Page 13 : Viviane Ciampi, Ghislaine Fendler
Page 14/15 : Ghyslaine Goulley-Leloup
Page 16/17/ 18: Daniel Brochard
Pages 19 : Mireille Disdero
Page 20/21: Béatrice Kad
Page 22: Daniel Perthuis
Page 23 : Olivier Mathian
Pages 24 : Paul Henri Jutant
Page 25: Esther Moïsa
Page 26/27 : Irène Pauline Bourlas
Page 28/29 : Philippe Soriano
Page 30/31/32 : Thierry Dousset
Page 33 : Claude Vercey, Flam (dessin)
Page 34 : Rimbaud graphie/Pierre Mironer
Page 35 : Fabrice Marzuolo
Page 36 : Marie-Noëlle Agniau Rosy Candau (dessin)
Page 37: Coups de cœur JpL
Page 38/39 : Cécile Sainte Fare Garnot
Page 40 : Joanna Haddad
Page 41 : Comme en correspondance
Page 42 : La petite fabrique de rêve : Fadila Baha
Page 43: Guy Chaty
Page 44/45 : cartes légendées
Page 46 : La pasticherie
Page 47 : Pot-au-feu
Page 48 : Conseils et annonces
Page 49: Comme dans les recueils
Page 50/51 : Comme dans les revues

 

 

 

L'inspecteur des amours de Liliane ATLAN

 

 

                                          Une femme pleure. Soudain elle crie  terrifiée.
Qui êtes-vous ?
- L'Inspecteur des Amours.
- Le quoi ?
- Je viens de vous le dire: L'Inspecteur des Amours.
- Je n'ai jamais entendu ça.
- Cela n'existe que depuis ce matin. Vous êtes ma première cliente. Je suis chargé de la bienséance dans les amours précaires. Je vous propose de me payer, le premier jour, non par de l'argent, mais par des baisers. S'ils sont délicieux, ils seront gratuits. S'ils ne le sont pas, vous payerez.
- Cher?
-Très cher. Sinon, je m'en vais.
- Je ne fais pas des baisers à des personnes que je vois pour la première fois.
- Ou vous me faites des baisers ou je vous tue. Décidez-vous. Je n'ai pas de temps à perdre.
- J'attends mon amant du matin.
- Il ne viendra pas. Je l'ai tué. Soyez ma bien-aimée une heure ou deux par jour. Je ne vous demande pas la lune.

 Elle le tue. Les oiseaux chantent.

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20 mai 2006 6 20 /05 /mai /2006 08:08
  LA VIE EST UN DROLE DE CIRQUE

           Loufoque la voiture était-ce le constructeur le résultat valait le détour même si de détours elle ne fit point. Elle ne bougea pas les buissons les vallons le paysage jamais le même des troupeaux et la garrigue j'attendais la Sainte~ Victoire le conducteur livide vociféra il était la victime de forces sataniques je l'observai la chaleur aurait altéré sa raison il me dit tout net le compteur était formel nous étions en bassin parisien depuis le petit matin un long temps harassant.

 

           N'avais-je pas absorbé d'hallucinogènes avec le café? il se troubla jusqu'à la transparence tandis que je m'interrogeais à voix haute.

 

           La Bizarrerie j'aurais juré la reconnaître elle me dépaysait encore.

                                                                        Éliane n'avait jamais aimé la vie terrestre ses turpitudes immuables les bornes kilométriques avaient l'art de durer tous les jours elle non le sommeil son effaceur complice l'amenait doucement jusqu'à la tisane pétale de plaisir verveine vigne rouge olivier millepertuis mauve elle lisait dans les plantes son enfance verte en bouton d'or et orties plus tard elle se mélangerait les dates les soldats allemands cachés dans les tranchées, c'était la bérézina la délivrance elle avait treize ans quelle importance la souffrance était antérieure encore avant jamais eu besoin de lire Cioran. C'était déjà la vie terrestre, la pire de toutes. Elle avait eu ses bonheurs d'enfant le bocage normand pour exploration des heures des journées les herbes hautes jusqu'à la taille les senteurs et le vent la vie sauvageonne seule qui vaille.

 Bien sûr la terre à pleines mains comment comprendraient-ils elle était dans un nuage ils l'ont délogé travail-famille pour la patrie ils avaient déjà donné. Elle ne voulait ni leur parler ni les entendre elle apprit très vite à être sourde ses familiers harcelés par le labeur enregistrèrent sans broncher. Elle avait une langue seulement pour goûter mûres et fraises des bois.

 Elle en ferait des confitures dans sa vie terrestre pleine d'enfants gourmands.  

 

                                                                       Fadila BAHA

 

  dessin Rosy Candau

 

 

 

 

 

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6 avril 2006 4 06 /04 /avril /2006 08:24

Je crée un nouveau personnage de poésie Zébane Fanfreluche. Vous pouvez m'envoyer des dessins pour le représenter lui qui ne ressemble à rien et va passer sa vie au fond du sac de la dame au sac(si un éditeur est intéressé je suis preneur d'une édition illustrée)

 

 

 ZÉBANE FANFRELUCHE  le doudou d'amour

 Zébane Fanfreluche est né
Au printemps nation
Dans un bac de peluches en solde
Où il était  seul
Sans étiquette de réduction.
C'était un signe.
Pas un cygne vraiment
Mi âne, mi zèbre, mi lion
Il venait d’un milieu très chiche
Où l’on  fabriquait des peluches
Depuis plusieurs générations.
Ni aigle ni oiseau mais mammifère c’est sûr
Il avait quatre pattes qui ne lui servaient pas
À courir dans la savane.
Zébane Fanfreluche
Causait l’amour comme vous le verlan
Et vous murmurait à l’oreille
Toutes sortes de mots
Que vous seul entendiez.
Aussitôt tous les mystères de la vie
Entraient dans votre pavillon
Et vous ne pouviez plus vous en défaire
Pour l’éternité.
C’était un magicien de la haute lande
D’un regard il faisait une histoire
D’un souffle un souvenir
Et vous sentiez jusqu’au plus profond
De vos sentiers secrets
L’appel du baiser.
De Zébane Fanfreluche.

 

ZÉBANE ET LES HÉLICOPTÈRES

 Un jour Zébane vit évoluer dans l’air
Un oiseau tout de fer
Avec des bras qui tournaient
Dans tous les sens de la girouette.
Un nuage de mauvais vent
Le cloua au fond du sac
Un bruit d’enfer lui fit faire
Trente tours par derrière.
C’est un hélicoptère
Lui téléphona son grand frère
Qui était resté au pays
Des animaux sans frontière.
Peut-être faut-il apprendre
Aux mammifères à drôle d’allure
Qu’il n’y a pas que leur silhouette
Qui étonne les passereaux
les marc
hands de camions.
C’est un hélicoptère
Entendit-il autour de lui
Comme on dit c’est un mirage
Quand on est perdu dans le désert.
La chose montait et descendait
Se prenait en libellule
Et cavalcadait dans les dunes
Du boulevard du clair de lune.
C’est un hélicoptère
Se dit Zébane tout attendri
Peut-être bien qu’il m’attendra
Si je retrouve Fadila
Et l’emmène manger des crêpes
Chez la grand-mère de Suzette.

 

PREMIER VOYAGE DE ZÉBANE DANS UN SAC

Il se retrouva dans un sac
Étonné de tout ce noir
Avec un poudrier plein de secrets
Qui se piquaient le nez
De poudre de perlimpinpin.
Il mit les yeux à la fenêtre
Et s’aperçut que dans la rue
pas un seul quadrupède
Ne lui ressemblait.
Ils avaient de petites oreilles
Et ne devaient pas bien entendre
Ce que disaient les fanfreluches
Dans le fond  noir de leur sac.
Ils avaient des poils  sur la tête
Et un peu sous les bras
sauf les femelles
Ce qui étonna drôlement  Zébane.
Pour rire il secoua ses grandes feuilles
Et la dame qui le transportait
Le fit prestement se planquer
Sous le poudrier en nacre.
Ils habitaient de grandes granges
Avec des ouvertures jusqu’au toit
Même qu’on voyait au travers
Sauf quand ils étaient tout nus.
Et qu’ils mettaient des fanfreluches
Pour occulter leurs ébats.
Ils avaient des carapaces
Telles tortue ou escargot
Mais qui allaient drôlement plus vite
Qu’ils appelaient des autos.
Toujours beaucoup pressés
D’aller faire quoi on ne sait où
Puisqu’il partait le matin d’un bout
Pour revenir le soir au même bout
Et tous les jours recommençaient.

OÙ ON DÉCOUVRE LE NOM DE BAPTÊME DE ZÉBANE

Quel drôle de nom Fanfreluche aussi
Quand Zébane l’apprit
De la bouche de la dame au sac
Il voulut savoir à tout prix
D’où venait son patronyme 
 
Comme on le fait dans les arbres 
 
Dits de la généalogie. 
 
Voilà lui répondit-elle sur un ton d’ironie 
 
Ton nom vient de mes poignets 
 
Sur lesquels il y avait 
 
Des bouts de fils échevelés 
 
Répandus dans tous les sens 
 
De la joie du verbe aimer. 
 
Oh les belles fanfreluches 
 
S’exclama le compagnon de ce jour-là 
 
À la dame au sac qui demanda 
 
C’est quoi des fanfreluches? 
 
Des accroche cœur ma belle dame 
 Il y en a comme ça sur tous les bras 
 
Des dames qui dînent en tête à tête 
 
Dans les restaurants capverdiens 
 
De la révolution des œillets. 
 
Comme l’animal  sortait à ce moment 
 
Du paquet cadeau de l’homme 
 
Il annonça fièrement 
 
Tiens voilà Zébane Fanfreluche. 
 
Ce baptême en vaut bien un autre 
 Dans la religion de ceux qui n’en ont pas.  

 

 

 

 

 

 LA RESSEMBLANCE

Tu ne ressembles à rien
Lui dit la dame au sac.
C’était  la pure vérité
Zébane ne ressemblait
À aucun animal connu
Dans tous les bestiaires du monde.
Il en conçu une légitime fierté
Et un grand désarroi
n’allait-il pas être toujours seul
Et vieillir dans sa vie
Comme n’importe quel glace
Couvert de poudre de riz
De poussière et d’ancienne image?
Il tenta donc de voir
De l’autre côté du miroir
Les animaux de son espèce
Et des espèces voisines
Qui vivaient au fond des sacs
D’un monde qui n’en manquait pas
Du sac Hermès au sac poubelle
Du sac Vuiton au sac à malice
Du SAC  politique au sac  de corde
Et du sac à vin à l’estaminet.
Il tenta donc de CONQUÉRIR
La clef des champs et des prairies
Des bois et des rivières
De la route et des libertés.
Mais ne la trouva pas
Tant son parcours de bête
Était déterminé
De longue date.

 

 

 

 

 

 

 

OÙ ON VOIT APPARAÎTRE LE DIEU

Quand le dieu de la confection pas chère
Créa notre animal étrange
Il visitait la Chine avec un président
Qui tentait d’y vendre une usine clef en main
De prêt à jouer délocalisée.
Il y était venu avec des PDG
Des journalistes d’arrière garde
Et des ministres de premier plan
Pour les photos.
C’était le dieu du commerce inéquitable
Comme on en voit dans les congrès
Dans les rencontres internationales
Et dans les séminaires où les dieux
Ne vont jamais d’habitude;
Il y fit tant de sites
Il y fit tant de discours
Il convertit tant d’ouvriers
Il y vit tant d’ouvrières aux petites mains
Et aux petits salaires
Tant de peluches mal finies
Tant de dragons en crinolines
Qu’il se trompa dans ses calculs
Et enfanta celui qui ne ressemblait à rien
Que tout le monde prit par la suite
Pour une erreur de stratégie.
On ne peut pas faire confiance aux dieux

Qui  sont  tatoués sur le côté
Made in china.

 

LES HIPPOCAMPES

 

Avant d’arriver au printemps nation
Zébane avait déjà voyagé
Sur un porte containers jamaïcains
Avec des matelots dont la salsa
Dévergondait les sirènes de la mer; 
 
La nuit il s’échappait de la cale
Pour monter sur le pont inférieur 
 
Saluer ses frères de galère 
 
Les hippocampes de la mer. 
 
Il trouvait
entre eux et lui
Et entre lui et eux 
 
comme
Une sorte de ressemblance
Tout à fait extraordinaire.
Ils avaient été conçus pour un autre monde.
Avec leur propulsion d’hélicoptère 
 
Leur tête de cheval 
 
Et un rien de fierté
Dans la majesté de leur démarche.
Dans la nuit des quarantièmes rugissants 
 
Les marins ne comprenaient pas
Pourquoi dans le sillage de leur bateau 
 
Autant de petites étoiles de mer 
 
Scintillaient en escadrilles
Belles comme la grande et la petite ourse. 
 
Et le matin ils gardaient dans les yeux 
 
Cent mille étincelles de noctuelles
Qu’ils ne parvenaient pas à effacer
Tout en regardant voler les hirondelles.

 

LE LOGIS DE ZÉBANE

 Quand vous passez la plus belle partie
De votre temps dans un sac
Il faut aller à l’école des bagages
Pour apprendre les gestes de survie
Qui sauvent le sel de vos journées.
La première année vous apprenez
À faire des trous dans le cuir
Dans tous les cuirs
Du plus léger au plus costaud
Du plus coriace au plus transparent.
Du crocodile à la peau de vache
Pour ne pas manquer d’air
Dans toutes les situations
Et voir à l’envers
Les dessous de cotillons.
Il faut bien une deuxième année
Pour apprendre à éviter
Les objets enfournés
Par la maîtresse du hangar
Qui vous cabosseraient;
Tant on peut entasser
D’inutiles babioles
Dans un aussi petit espace.
Et enfin une troisième année
Pour apprendre à réfléchir
Sur les mœurs et coutumes
De la propriétaire accidentelle
Du logis ou vous déroulez
Vos plus belles années
D’animal encore aimé
Inanimé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LA GUITARE DE ZÉBANE

 Zébane entendit un jour
Tapis au fond de son sac
Une mélodie mélodieuse
Qui ravit ces innocentes oreilles.
C’était un air fait de notes
Qui se détachaient en chapelet
Comme si on pinçait une corde
Avec des doigts de fée musicale.
Il passa la tête pour voir
Et aperçut une étrange forme
Affalé sur un sofa de rêves
Qui de sa main où il manquait des doigts
Caressait la musique
Comme on caresse une femme d’or.
Autour d’un feu de bois mort
D’étranges silhouettes bougeaient
En tapant des pieds sur le sol
Pour faire aller leurs accords
Jusqu’au centre de la terre.
Les mâles cambraient leurs petits culs
Les femelles les provoquaient
Mettant en avant leurs mamelles
Qu’elles avaient généreuses.
Il fut comme envoûté
Par le spectacle que lui donnait
Le bonheur en peau d’hérissons
De ces gens dit du voyage
Au point qu’il ne put plus jamais
Entendre la musique de Django
Sans qu’un frisson frise son échine
Qui n’en demandait pas temps
Pour prendre l’avion des rêves
Des mangeurs de lunes brèves.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ZÉBANE FANFRELUCHE ET SON DOUBLE

 La solitude de celui qui n’a pas d’image
Vient qu’il ne peut jamais rencontrer
Son double son clone ou celui
Qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau.
Zébane le cherchait en vain
Persuadé qu’il devait y avoir
Sur cette terre ou sur une autre galaxie
Un Zébane à lui sosie.
Un jour il crut le rencontrer
Mais ce n’était que le zèbre
Du jardin d’acclimatation
Qui ne s’acclimatait pas
À la pollution de Paris.
Il écrivit aux internautes
Aux astronautes
Aux astrophysiciens
Et à tous ceux qui parcouraient l’univers
En vaisseaux spatiaux ou en galères.
Ce qui lui fit rencontrer un poète
Cyrano de Bergerac
Qui était allé dans les étoiles
Avant qu’Edmond Rostand
Lui fasse don de Roxane
Et d’un nez qui n’avait pas d’image.
Ce qui lui fit croire
Que lui aussi ne ressemblait à rien
Et que c’était pour ça
Qu’il passait son temps
Dans le ciel
Comme lui dans son sac
Et aurait pu devenir son frère.

 

LA NOURRITURE DE ZÉBANNE

 

 

 

 

 

 

 

 Même quand on est dans un sac
Petit animal sans image
Il faut bien se nourrir
Pour ne pas dépérir.
Zébane mangeait
De la petite nourriture
Que la dame au sac
Jetait de temps à autre
Par inadvertance.
Des cacahuètes
Des boules de gomme
Des guimauves de toutes les couleurs
Des peaux de bananes
Des cachous Lajaunie
Qui parfumaient l’haleine
Des cosmétiques
Des anxiolytiques
Et des trucs en iques
Dont il ne parvenait pas
À déchiffrer le nom.
Par inadvertance
Il grossissait
Faisant craquer sa pelure de peluche
Prenant de plus en plus de place
Dans le sac
Tant et si bien
Qu’il fallut en acheter un autre
Pour aller visiter 
Le vétérinaire.
A la fête des mères

  

 

 

 

 

L’AMOUR

 

 

 

 Quand on est peluche
On n’est pas de bois
Et le printemps des amours
Travaillent aussi
La bête qui sommeille
En tout Zébane.

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26 mars 2006 7 26 /03 /mars /2006 08:33

Le numéro 25 de comme en poésie est paru.

SOMMAIRE

Page 2 : (édito) Jean-Pierre LESIEUR
Page3 : Claudia Ainchil
Page 4/5: Denis Emorine
Pages 6/7 : Véronig Simon 
 Page 8/9: Stella Radulescu
Page 10 : Jacques Simonomis
Page 11 : José Millas-Martin; Didier Ober
Page 12/13 : Claude Favre
Page 14 : Patricia Laranco, Bernard Lanza
Page 15 : Michel Lemercier, Gil joseph de Mamanro
Page 16 : Robert Momeux
Page 17: Georges Gachnochi
Page 18: Jean-Claude Touzeil
Pages 19 : Éric Dubois
Page 20: Éric Savina
Page 21: Laetitia Marcucci, Didier Leroy
Page 22 : Cécile Vinciguerra
Page 23 : Benoit Gastou
Pages 24 : dessin de Danièle Stremler
Page 25/26: Journal Jean-Pierre Lesieur
Page 27 : dessin de Danièle Stremler
Page 28 : Ferrucio Brugnaro, Don Alfieri
Page 29 : Gérard Lemaire
Page 30: Liska
Page 31: Patrice Maltaverne
Page 32/33/34/35 : Dessins légendés
Page 36 : Fadila Baha
Page 37 : lettre de Jean Rousselot, michelle Caussat
Page 38/39: Roland Nadaus
Page 40/41 : Critiques : Vercey, Lesieur, Machet
Page 42 : La pasticherie Claude Albarède, Pierre Covarel
Page 43 : Patrick Joquel, Michèle Bourgeais
Page 44/45 : Jean L’anselme
Page 46: Marc Bonetto
Page 47 : Pot au feu
Page 48 : Conseils et annonces
Page 49 : Comme dans les recueils
Page 50/51 : Comme en revues J-P.L
Page 52 : De vous à moi et de moi-z-à vous.J-P.L

 

 

  ÉDITORIAL  Jean-Pierre Lesieur

Est-ce qu’on peut agir en poète? Est-ce qu’on peut devenir un poète d’action? Pourquoi le poète serait-il un homme, ou une femme, différents des autres hommes et femmes? Est-ce que je vous en pose des questions, moi? Il doit bien y avoir la même répartition entre intelligence et connerie chez les poètes que dans une rame de métro bondée à 6 heures du soir. Vivre en poète c’est aussi écrire de la poésie. Ah bon on peut vivre en poète sans rien écrire. Je le crois aussi. Mais alors comment le prouver, s’il le faut. Pas facile. Il n’y a pas de comportement type, sauf peut être dans la conscience collective quand elle énonce, un vrai poète ou quand un chroniqueur sportif dit pour un joueur particulièrement agressif « c’est pas un poète ». De la douceur, de la tolérance  caractériseraient donc notre poète. Bon je prends. Pourtant un mec irascible ou sous influence qui tire un coup de pistolet sur un autre ne pourrait pas être poète et du meilleur tonneau, si j’ose dire? C’est que, bon revoyez ma rame à six heures du soir un peu plus haut. C’est que ce n’est pas facile de distinguer dans la foule... le poète.

Je me suis fait allumer par mes pairs, enfin mon père spirituel, pour la compréhension du poème. J’entendais l’autre jour une émission de radio où un reporter de Libé, Mordillat,  disait que la littérature c’était bon de ne pas la comprendre tout de suite, que la littérature demandait un effort. Qu’il n’avait pas tout de suite compris Ulysse de Joyce, qu’il s’était d’abord attaqué aux dialogues  et que ce fut Michel Butor qui lui en révéla toutes les arcanes et qu’ensuite ce roman devint pour lui lumineux. Je bats ma coulpe, sauf à dire pour moi, avec les surréalistes; que la poésie que j’aime ce n’est pas de la littérature. C’est autre chose. Un instant de vie poétique comme les instants en parallèles qu’Alain Frontier notait au jour le jour, à l’heure, l’heure, de sa compagne Marie-Hélène alors qu’elle le photographiait et dont il vient de tirer un bouquin de 412 pages, Portrait d’une dame aux éditions Al Dante. Des phrases sublimes, des phrases banales, dont le chroniqueur de Aujourd’hui poème dit que ce n’est pas de la poésie au sens ou on l’entend. Et oui il y a aussi de la poésie qui n’est pas au sens où on l’entend.

En parlant de ce mensuel de poésie, le seul un peu consistant à ma connaissance, j’aimerai bien qu’il cause  de ma revue pour que ses lecteurs sachent que dans mon petit coin de sud ouest il y a aussi de la poésie et un poète qui campe prés d’un lac avec une revue dans les bras.

Et je terminerai sur un vœu que tous les intégristes de quoi et de qui que ce soit nous fichent  la paix et nous laissent vivre en poète ou non, en religieux ou non, en athée ou en agnostique comme bon nous semble et nous les laisserons également vivre en paix avec leur conscience.Et vive le droit à la caricature de tous les dieux de la terre et d’ailleurs.

 L'amour en moi

L’amour en moi
fleuves qui surgissent
toujours vigoureux
toujours marchant
occasionnant des confusions
des pleurs d’enfants
de grands pleurs
qui me font rire
et c’est une bien belle habitude
je m’en étouffe même
mais c’est tellement nécessaire pour être vivante
leurs ailes d’anges
leurs hirondelles
leurs je t’aime et je t’aime
leur beau langage, si nécessaire
obligatoire
que si l’on venait et qu’on me disait
qu’aimer est laid
je ne les croirais pas.

  Claudia AINCHIL (poète d'Amérique centrale traduction de Marie-Christine SEGUIN)

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8 mars 2006 3 08 /03 /mars /2006 10:44

LE CAP VERT DU COIN DE LA RUE

 

 

 

 Le cap vert était au coin de la rue
L’Afrique n’était pas loin
Les convives détaillaient l’Atlantique
Dans les poissons de leur menu.
Des rythmes de saudade
S’incrustaient dans les assiettes.
Paris Sorbonne Censier
Déversaient les clients
Par couples bon vivants.
On n’aurait pas pu glisser
Une feuille de papier à cigarette
Entre les tables.
Les coudes les plus proches
Touchaient d’autres coudes
Armés de fourchettes  dangereuses.
Des rixes de victuailles couvaient
Donnant au micro-ondes sa part de chaleur.
Le cap vert était au coin de la rue
On pouvait le voir au bout de la lorgnette
Maigrichonne petite part de terre
Comme un îlot de chaleur
Dans le froid de la ville.
Pas entrés là tout à fait par hasard
Il et elle se tenant par la main
Comme deux amoureux transis
Sont venus rassasier
Leur faim de bonne chair
Dans tous les sens du terme.

 Jean-Pierre Lesieur le 11 février 06 écrit suite à un repas dans un restaurant capverdien près de Censier.

 

 

 

 

 

 

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9 février 2006 4 09 /02 /février /2006 11:11

ESSAI DE NON PHILOSOPHIE POUR INADPATÉ À LA CONSOMMATION NORMALE

 « suis-je, ou ne suis-je pas », le vieux dilemme un consommateur? somatique m'en vôtre pour vous servir et me servir, bien de préférence, consommateur modèle.
             Si l'on décompose, le con sommateur est une race en voie de pullulement intensif  qui abonde particulièrement sur la côte de Somalie. Ce qui est faux car il est de notoriété publique qu'en dehors d'un certains négus, les autres la sautent sauvagement. (Des ethnologues très sérieux, défendent malgré toute une hypothèse : en étudiant les grands courants de migration imbriqués dans les courants marins, ils auraient pu entraîner à la dérive un radeau de Somaliens vers nos côtes occidentales, transformant ses occupants en consommateurs ayant perdu la boussole).
                Ainsi naquit le consommateur qu'on rencontre dans les villes l'oeil aux aguets partiellement rivés sur la ligne orange et néon des supermarchés à succursales multiples qui se super multiplient.
Mais attention ! Il ne faut pas confondre le consommateur et le con vulgaire (connus vulgarus) et sa connasse vulgaris, la femelle qu'on peut appréhender à mains exemplaires dans n'importe quelle boutique particulièrement à la mode dite aussi shop où se brocarde n'importe quoi.
La tenue vestimentaire du sommateur, se différencie de celle du vulgaire, par le port ostentatoire d'une musette ou d'un sac à dos de grande capacité. Au niveau du pectoral gauche, un renflement proéminent doit faire apparaître la forme indélébile d'un portefeuille bien garni. Le vulgaire se contentant d'une bosse porte-monnaie sur la fesse gauche, nettement plus réduite.
              Un autre moyen infaillible de reconnaître le sommateur est le borborygme qu'il ne cesse de psalmodier  : "j'fais un chèque! j'fais un chèque" et si vous parvenez à en faire le tour, une  tache rectangulaire patronymée "carte bleue" doit être fixée sur son revers. Une pratique courante du sommateur consiste à scruter attentivement  les calicots et enseignes qu'il est loisibles de dévisager au long des artères passantes. Trois seulement retiennent son attention : Soldes, liquidation, changement de direction. A leur vue il s'arrête comme un chien courant ayant flairé une palombe sur l'autoroute A10. Jette un regard hexagonal pour être certain de ne pas être filé par un con génère (con génitus une race qui est toujours en train de mettre ses appareils de reproduction dans la boutique des autres) et quand il est certain de son incognito intégral se précipite dans le piège. Car piège il y a. Il en ressort toujours... avec un pull, trois paires de chaussettes et un soutien-gorge dont il n'a que faire, n'étant ni hermaphrodite, ni en puissance de le devenir. Il n'achète pas, il gaspille, il gadgette, il galope à pleines pattes sur le premier brimborion venu, il gâtouille généreusement avec des riens multicolores qui ne lui servent à rien, il dévalise. Ensuite, il entasse le total dans une vieille malle inutilisée, pour laisser quelques vestiges de son activisme  de luxe superflu à sa descendance.

              C'est pour lui, et pour lui seul, que furent crées, les "sex-shop". Les autres races de Cons se débrouillent fort bien avec un peu d'imagination créatrice, des arguments naturels  et une bonne dose d'optimisme, pour profiter, quand même, des rares moments de plaisir que la vie peut offrir. Lui pas. Il panoplise régulièrement une grande quantité de bidules destinés à ne pas lui faire oublier que même dans un lit il consomme.

              S'il est très riche, sa femelle peut toujours faire appel au con génitus, beaucoup mieux armé que lui pour ce genre d'exploit. Un principe les services de ce dernier (ou de cette dernière) doivent toujours être rétribués mais il y a des exceptions qu'entre eux ils appellent : adultères. On ne paye pas, mais il est de bon ton de se faire des petits cadeaux.
               Le sommateur  lit parfois : « l'art de piper les dés » « la bourse en 15 leçons » « les guides bleus, blancs, rouges » «le Gault et Millau » « le Michelin » «le Pudlo » enfin tout ou presque notre patrimoine littéraire de grande consommation. Il a une prédilection pour les bouquins qui se lisent vite , s'avalent, permettent tête des performances (trois livres par nuit insomniaque), n'encombrent pas ses sièges cervicaux et ne menacent en rien sa riche nature de dévoreur.
             Pour le lecteur qui aura pris la peine de lire notre titre, il paraîtrait évident que la philosophie énoncée dans les lignes précédentes et comparée au spinozisme, au marxisme, au kantisme, à l'existentialisme et à toutes les autres, ne semble à courte vue pas très sérieuse. Pas de principes éternels et transcendants, pas de vocabulaire incompréhensible. Du constat, du vécu ou presque. Les grandes orientations s'en dégageront  plus tard sous la poussée et fiévreuse des exégèses.
La transformation de l'inadapté en con sommateur, se fait souvent sans que l'on n'y prenne garde, sous l'influence d'une osmose rampante, sournoise et dangereuse.
              Méfie-toi, lecteur, regarde, autour de toi, en toi... N'es-tu pas déjà en puissance de la première syllabe... Sois sincère. Prends garde !

EXTRAIT DE MANUEL DE SURVIE POUR UN ADULTE INADAPTÉ éditions Gros textes

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22 décembre 2005 4 22 /12 /décembre /2005 21:11
 

 

BARRIO LATINO

                                            Écrit le 11 11 05 pour Olga

                                                      A Paris Saint Antoine

 

 

Barrio latino tu passes dans le rêve
par la porte dérobée des tendresses.
Toute l’Amérique sud quelque chose
se vautre sur les murs à l’ocre patinée.
Les dockers de Rio boivent dans un coin
le verre amical de la décharge
Les tables se battent en duel
avec un Zorro à tête de loutre.
Les belles brésiliennes de la banlieue
Bastille entrechattent des pas infinis
dès que commencés. Faire l’amour
sur une table au milieu des convives
On aurait envie; On aurait envie.
Barrio latino on aurait envie d’en découdre
de repaître nos yeux de soleil à gogo
d’engager des condors à tête de choucas
Pour raconter l’histoire de l’esclave et du rire
dans un avant dernier mauvais coup.
Le faubourg Saint Antoine a perdu ses meubles
les entrepôts d’antan on descendu leur lustre
dans un puits de lumière où des divans cossus
devisent de choses et d’autres en tapant le carton.
Elle éblouit mon rire je peinturlure ses sens
voyage d’un Chili ou d’une Argentine rare
Les pensées qui divaguent à hauteur de fourchettes
nous atteignent ensemble par le biais de nos lèvres.
Au bout des caravelles il devait y avoir
un corsaire en flamme la main sur la rapière
pour enlever la fille qui en face de moi
fait chanter dans sa gorge Barrio Latino.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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17 novembre 2005 4 17 /11 /novembre /2005 10:38

 SOMMAIRE DU N° 23

Pages 1-47 Compte rendu Tarn en poésie André Velter

Page 48 : Éditorial J.P L

Page 49 : Robert Momeux

Page 50-51 : Odette Joyaux

Pages 52-53 : Lionel Mazari-Kristina Gourinovitch

pages 54-55 : Arnaud Calvi

Pages 56-57 : Suzanne Le Magnen

Page 58 : Daniel Brochard

Page 59 : Simon Mathieu

Page 60 : Jeanpyer Poëls, Patrick Joquel

Page 61 : Marie-Ange Schoenfeld

Page 62 : Béatrice Gaudy

Page 63 : Marie-Christine Seguin

Page 64 : Clod’aria

Pages 65-67 : Béatrice Kad

Page 68 : Fabrice Marzuolo, Didier Ober

Page 69 :

Pages 70-71 : Jean-Pierre Lesieur : Journal

pages 72-73 : Cartes légendées

page 74 : Comme en revues

Page 75 : Esther Moïsa

Page 76-80 : Bernard  Bretonnière

Page 81-82 : Jean-Michel Bongiraud

Page 83 : Fadila Baha

Page 84 : Comme en recueils

Page 85 : Xavier Le Floch

Page 86 : Claude Favre

Page 87 : Comme et conseils en petites annonces

Pages 88-90 : Louis Dalla Fior

Page 91 : Pot-au-feu.

Page 92-95 : Alfonso Jimenez

Page 96 : De vous à moi et de moi z’a vous

 

 

 

 

SOMMAIRE du n°22

 

 

 

 Page 2 : (édito) Jean-Pierre LESIEUR

Pages 3 : Claude LUEZOR

Page 4/5 : Béatrice KAD : La fille sans qualité

Page 6/8 : Éliane MONIER

Pages 9 : Hélène VIDAL 

 Page 10/11: Cécile VINCIGUERRA

Page 12 : Jeanpyer POËLS

Page 13 : Michel L’HOSTIS

Page 14 : Christiane SALVAUDON, LISKA

Page 15 : Marie-José LE MOAL, Claudine MONTIÈGE

Page 16: Viviane CIAMPI

Page 17 : Claude ALBARÈDE

Page 18 : CLOD’ARIA

Page 19 : LESIEUR & dessin de Danielle STREMLER

Page 20 : Ivano MALCOTTI

Page 21/23 : Comme en recueils JPL

Comme en revues JPL Coup de cœur JPL

Pages 24/25 : Jean-Pierre LESIEUR (journal) suite

Page 26/27 Dossier Je suis amoureux .. Claude MARCONNET-RAUCH, Claude FAVRE

Page 28/29: Dossier voyages : Nathalie RIOU

Page 30 : Mots d’enfants paroles de grand : Fadila  BAHA,Comme la poésie à l’école

Page 31 : Dossier ça fait froid dans le dos BAHA, Michelle CAUSSAT

Pages 32/33 : Aphorismes : Laurent ZIMMERN, Alain CROZIER

Page 34/35 : Dossier voyages : Teri ALVES, Christian CAZALS

Page 36:/37 : Dossier mon lac : Alexandra BOUGÉ, Annette SAINTE-FARE-GARNOT

Page 38 : Dossier poème manuscrit : Jean-Louis BERNARD

Page 39 : POT AU FEU

Page 40 : Comme et conseils en petites annonces.

Page 41: Feuilleton : Claude VERCEY

Page 42/43 : Cartes Légendées

Page  44 : Jacques SIMONOMIS

Page 45 : Claude ROY

page 46  : Comme en correspondance

Page 47 : RIMBAUD GRAPHIE

Page 48 : De vous à moi

 

SOMMAIRE du n°21

Page 2 : Excusez du peu (édito)Jean-Pierre LESIEUR

Pages 3 : Catherine MAFARAUD-LERAY

Page 4/5 : Béatrice KAD, la fille sans qualité

Page 6/7 : Mathias LAIR

Pages 8 : Béatrice BRUNENGRABER

Page 9 : Suzanne LE MAGNEN

Page 10 : Olivier MATHIAN

Page 11 : Jean-Paul GAVARD-PERRET

Page 12/13 : Christine LAURANT

Page 14/15/16 : Jean-Michel BONGIRAUD

Page 17: Roger LAHU

Page 18/19 : Bruno SOURDIN

Page 20 Dessin de Danièle STREMLER

Page 21 : Jeanpyer POËLS, Didier LEROI

Page 22 : Claude ALBARÈDE

Page 23 : Dossier ça fait froid dans le dos, Didier OBER

Pages 24/25 : Jean-Pierre LESIEUR (journal) suite

Page 26/27 Dossier le travail des hommes : François GORIN-CAMARD

Page 28/29: Dossier escargots, rats, coqs, etc.: Bénédicte LEFEUVRE,Xavier LE FLOCH, Michel DRUEZ

Page 30 : Mots d’enfants paroles de grand : Fadila  BAHA, Bénédicte LEFEUVRE

Page 31 : MON PAPA M’A DIT :  LESIEUR/GOUX

Pages 32 : POT AU FEU

Page 33: Dossier je suis amoureuse hélas : Cristie CYANE

Page 34 : COMME DANS LES RECUEILS

Page 35 : DEUX COUPS DE COEUR

Page 36 : COMME EN REVUES

Page 37 : Comme et conseils en petites annonces

Page 38/39 : Roland NADAUS

Page 40 : Dossier loto dérision et jeux de bavards : Michel-François LAVAUR, Raymond d’AGOSTINO

Page 41 : FEUILLETON : Claude VERCEY

Page 42/43 : Cartes Légendées

 

 

Page  44 : COMMENT NOUS LIRE

Page 45 : LECTURES de Jean CHATARD

page 46 / RIMBAUD GRAPHIE : François BARILLET

Page 47 : GRAND POÈTE par Claude ALBARÈDE

Page 48 : De vous à moi

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE du n°20

 

Page 2 :Le tout venant (édito)Jean-Pierre LESIEUR

Pages 3/4/5/6 : James SACRÉ

Page 6 : Jeanpyers POËLS

Page 7 : Alain JÉGOU

Pages 8/9 : CLOD’ARIA

Page 10 : Myriam AMOROS

Page 11 : Jean L’ANSELME

Page 12 : Éléna BONNO

Page 13 : Jacques TAURAND,Raylond BEYELER

Page 14 : Pierre LALOYE

Page 15 : Michelle CAUSSAT, Laetitia MARCUSSI

Page 16 : Jean-Louis BERNARD

Page 17 : Mireille DISDERO

Page 18/19 : Carl MAGNAN

Page 20 : Fabrice MARZUOLO, Évelyne ANDRÉ-GUIDICI

Page 21 : Gérard LEMAIRE

Page 22 : Cathy GARCIA

Page 23 : Huguette CLARA

Pages 24/25 : Jean-Pierre LESIEUR (journal) suite

Page 26/27/28 Dossier le travail des hommes : Fadila BAHA, Jacqueline HELD, Pierre-Yves THOMAS

Page 29: Dossier Je suis amoureux hélas : Lionel MAR

Page 30 : Robert MOMEUX

Page 31 : Michel L’HOSTIS

Pages 32/33 : Dossier escargots rats coqs : Françoise GEIER

Page 34 : Marc BONETTO

Page 35 : Claude VERCEY feuilleton l’homme/singe

Page 36 : POT-AU-FEU/J.P.L

Page 37 : Claude ALBARÈDE / Citadines

Page 38 : Comme et conseils en petites annonces

Page 39 : Comme en revues

Page 40 : Comme en correspondance / LAHU

Page 41 : Lectures de Jean CHATARD

Page 42/43 : Cartes Légendées

Page 44 : Comme dans les recueils /J.P.L

Page 45 : Claude ALBARÈDE Rimbaud-graphie

page 46/47 : Béatrice MACHET/ A un jeune poète

Page 48 : De vous à moi.J.P.L

Les textes/aphorismes de bas de page sont de

Jean L’ANSELME

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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11 novembre 2005 5 11 /11 /novembre /2005 00:00

Une partie du numéro 23 de Comme en poésie a été consacré à André Velter qui s'adressait à des collégiens, lycéens et élèves des écoles d'Albi, Carmaux, Gaillac dans le cadre des rencontres de Tarn en poésie organisées cet été sous l'égide d'ARPO. (extraits)

 

Improviser

 Une seule fois dans ma vie, une seule fois j’ai entièrement improvisé avec un pianiste. C’était très tard, j’avais fait un récital ailleurs, j’étais allé dans une sorte de boîte de nuit avec un pianiste d’Archie Shepp qui avait une sorte de cabaret sur les quais à Lyon et il était deux heures du matin.  Les gens qui étaient là m’avaient dit : « tu ne voudrai pas faire quelque chose avec lui? » c’était un pianiste extraordinaire et j’ai dit : « oui pourquoi pas ». Ils le connaissaient, bien ils sont allés le voir et lui ont dit : « est-ce que tu voudrais faire quelque chose avec André? » il a dit : « oui, qu’est ce que tu veux que je te joue? » «  je veux que tu me fasses un cheval au galop a 4000 mètres »,  il m’a fait un cheval au galop à quatre mille mètres, parce que ce qui est monstrueux avec les musiciens c’est qu’ils savent faire exactement ce qu’on leur demande. J’ai pris le micro et j’ai commencé à improviser et on a improvisé pendant une heure et  c’était de la vraie improvisation, il n’y a pas de traces, on ne l’a pas enregistré, je ne sais pas du  tout ce que j’ai raconté, c’était exactement comme des musiciens qui improvisent. Voilà ça a fonctionné comme ça.

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 Ce que la poésie m’apporte

Mais vous ne savez rien on s’en rend compte après coup d’ailleurs on va commencer à écrire et à un moment et puis en plus faites bien attention à ça aussi on n’est pas on ne se détermine pas en fonction d’un mot de ce genre c’est un mot de quelqu’un d’autre qui disait après tout il n’y a rien de plus ridicule qu’un boucher qui se prend pour un boucher un notaire qui se prend pour un notaire et un poète qui se prend pour un poète ne nous prenons pas au sérieux à ce point là.  Ce n’est pas écrit là, on n’est pas ce que le corps social veut que vous soyez on est toujours un peu autre chose bien sûr que s’il faut se déterminer, bien sur s’il faut dire qu’on fait quelque chose, à la limite j’aime mieux qu’on me détermine comme ça qu’autrement, car je ne vois pas bien comment on pourrait arriver à me caser. C’est une manière de se mettre les uns et les autres dans des cases. La fonction sociale n’est pas la seule fonction humaine,  j’ai plus envie d’être considéré comme un funambule, un danseur de corde, un voyageur. Je ne sais pas si ça va vous dire quelque chose il y a un auteur belge qui a écrit un livre que je lui envierait toujours à cause du titre Ridiculum vitae je trouve que il faut bien garder ça en mémoire essayer d’être quelqu’un est toujours ridicule profondément ridicule.  Il n’y a rien de plus ridicule que quelqu’un qui se prend pour un pape ou quelqu’un qui se prend pour un président de la république, ridicule et c’est ridicule de se prendre pour un poète. Donc commençons à dire, au delà de cette sorte d’appareillage social qui voudrait toujours nous happer et nous faire entrer dans une des cases de la ruche et nous faire donner notre miel, faisons autrement. Échappons à ces critères là. Marchons à côté du fil si on est funambule et essayons de nous récupérer autrement.  C’est ça qui va donner à notre  vie un goût, une singularité qui fera que vous serez à la fois en communion avec tous les autres et différent des autres. Il n’y a rien de pire  que  cette formulation, que cette normalisation, que encore une fois, la marchandise mondiale essaie de vous faire. On va maintenant dans toutes les villes du monde. Il y  a les mêmes immeubles pourris on a les mêmes échangeurs d’autoroute polluants etc. Mais jusqu’à quand va-t-on faire du même, partout? Évidemment que le matériel industriel qui est à l’œuvre partout va faire du matériel humain qui sera le même partout, mais c’est un monde absolument invivable on n’est pas dans une ruche, on n’est pas dans une fourmilière, chacun d’entre nous à un destin personnel. Vivez! chacun d’entre vous à un destin, personne ne vivra votre vie à votre place, vivez  votre vie. La poésie peut dire quelque chose et essayer de la transmuer essayer de vous l’approprier de la manière la plus joyeuse la plus tonique possible ouais! oui!

 

 

 

IN EXTREMIS
D’où es-tu?
De plus loin .
Où vas-tu?
Devant moi.
Et ton nom?
Moins qu’un os.
Et ton père?
Un soleil.
Et ta mère
Une vague.
Et ton dieu
Un cheval.
Qui t’attend?
L’horizon.
Et tu aimes?
Le vent d’Est.

André Velter

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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