Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
 comme en poésie

revue trimestrielle de poésie

730 avenue Brémontier 40150 hossegor /j.lesieur@wanadoo.fr

Abonnement 1 an 4 n° 15€ étranger 18€ le n° 4€

paypal j.lesieur@orange.fr

chèque à la revue

Recherche

Archives

2 avril 2007 1 02 /04 /avril /2007 09:44

TOUJOURS DANS LE CADRE DU TRAVAIL SUR ET PAR LE POÈTE CES QUARANTE VALEURS À NE PAS METTRE EN PRATIQUE TOUT DE SUITE

ALI-POÈTE ET LES QUARANTE VALEURS

 

 

 

Toujours respectera la pudeur des poètes qui sont comme des frères Abel ou bien Caïn un poignard dans la manche

Toujours câlinera  la chronique des revues de « l’imbécile Degoutte » dans l’antique Verso de si belle facture

Toujours fourbira la Fourbithèque  pagaille de Lavaur de Sanguèze qui en Loire Atlantique poursuit la poésie de ses assiduités

Toujours déversera dans la Décharge Morin une goutte de Vercey pour l’acidité des hôtels de charmes

Toujours inversera le retour à la ligne qui fait tellement plaisir à ceux qui le pratiquent les dimanches matins

Toujours appréciera les critiques de tes pairs sur ton œuvre sans génie et qui en disent quand même du bien sans vouloir mal

Toujours lira Chatard lecteur impénitent qui tire des chroniques plus vite que son ombre sur les bouquins perdus

Toujours excitera l’homme Igloo dans la dune  qui sort de temps en temps pour offrir ses poils à la fureur des vents

Toujours déversera ta bile d’Ali-poète sur les coupeurs de mots qu’on ne comprend jamais dans la trame de leur cri.

Toujours amarrera ton stylo de papier à la péniche lente du fleuve qui descend vers l’Estuaire magnifique d’une revue canadienne.

Toujours fera un tour dans Le coin des poètes qui tient siège très cher au parloir d’une maison Ballu de Paris plage

Toujours accueillera la traction Brabant qui n’a de belgitude que le titre en rupture d’une révolte contenue

Toujours dépassera l’Indicible frontière séparant le bosse fort et le dilettante des promenades dans la campagne Limoge

Toujours investira le Plain chant des typos qui triturent le prolo dans la marche en rupture d’une orgie quotidienne

Toujours enfoncera le clou de l’amitié quand se présentera une belle poétesse qui te refilera la maladie du vers

Toujours poursuivra les assiduités lentes des enfants de la vie qui tourneront le dos à la mauvaise passe

Toujours investira dans la triste démesure d’une ouverture en toc sur le monde falsifié par la grâce des ventes

Toujours appréciera Aujourd’hui poème qui donne du quotidien une vue mensuelle trop belle pour pleurer

Toujours te tournera vers Poésie présente qui offre de l’absence une vue en trois D de bien belle culture

Toujours chantera Diérèse en super-teinte comme un pavé lancé dans la vitrine terne des cultures au rabais

Toujours déglutira quand passera l’orage d’un pays ou les foudres ont accueilli le Zim parti cultiver les pavots de l’espace

Toujours investira dans le poème d’alors qui est à aujourd’hui ce que veulent en faire les poètes des lisières du verbe

Toujours répartira tes images terre à terre pour bloquer dans la glaise des pelletées de mots à peine dégrossis

Toujours associera l’oral et le parler pour donner aux lecteurs une part de mystère qui ne les oblige pas à subir la vie

Toujours enfantera des mots de pur égout pour faire croire que tu sais le monde sous terrain même pas underground

Toujours accostera les filles de poésie qui font semblant d’aimer quand elles écrivent leur nom tout en bas d’une lettre

Toujours relookera le poème politique qui manque de couleur et de rimmel bleuté pour engrosser le monde d’une nouvelle idée

Toujours intimera aux oreilles terriennes d’écouter sans silence la rumeur pagaille d’un vendeur de rime aux abois des retours

Toujours satisfera au cérémonial lent de la reconnaissance qui ne viendra jamais sans un gros coup de pouce de la postérité

Toujours investira les champs sémantiques où ne dépassent   plus les désirs impubères des linguistes distingués

Toujours regardera par-dessus les épaules des écriveurs maqués que la morale engonce dans des robes de bure

Toujours enchantera l’Intervention à haute voix qui monte du fond des gorges que l’aphasie régurgite un jour de printemps

Toujours exploitera la Liqueur quarante quatre qui envoie des messages d’absolue résistance à la connerie des hommes

Toujours déprimera quand un poète meurt dans la sauce gribiche de l’anonymat sans fond qui ne le lâchera plus.

Toujours renoncera aux facilités teintes de la formule de rien qui veut toujours se faire plus grosse que le rire

Toujours ânonnera des stances en mouvement pour magnifier  la vie de ta marche stupide vers un horizon laid que tu reconstruiras

Toujours magnifiera les effluves d’amour que te donnent les ailes d’un oiseau en rupture montant vers le soleil

Toujours assortira la repentance vive qui te serre la gorge quand tu vois revenir l’immonde perfidie du racisme ordinaire

Toujours fera tinter la trente neuvième heure qui fait de mon poème une revue des valeurs que ne renierait pas les quarante voleurs 

Toujours demeurera poète des émergences que lui seul peut cueillir pour les offrir aux gens à l’humble démesure.

 

 

 

En italique des noms de revues actuelles.

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
1 avril 2007 7 01 /04 /avril /2007 08:48

Toujours dans le cadre de la vie du poète en poésie voici de quoi nourrir un peu sa verve.

LA PITANCE DU POÈTE

 

 

 

La pitance du poète tient dans une écuelle où les mots de la terre rejoignent d’autres maux pour le faire  déguster

La pitance du poète vit sur une montagne pleine de lavande qui lave en embaumant les rimes de ses vers

La pitance du poète finit de mijoter dans le cratère du monde qui n’en finit jamais de bouillir les crus

La pitance du poète stagne dans une soucoupe où personne ne met plus l’argent du plaisir de lire

La pitance du poète finit de mijoter en attendant le sel qui vient de l’aventure qu’une bonne fée morale a jeté aux orties

La pitance du poète ruisselle de métaphores qu’il voudrait dévorer pour blanchir ses  dents de jeune loup en tanière

La pitance du poète s’invite au dessert des mangeurs de lune qui n’ont pas la chance d’être conviés à sa table

La pitance du poète mitonne dans la sauce qu’un éditeur barbu touille en cadence dans les alexandrins

La pitance du poète a un goût d’avenir quand il la voit de loin avant de la manger sur  le moment présent

La pitance du poète réside en reliefs bien avant qu’elle parvienne dans sa tasse trop petite que caresse les trolls

La pitance du poète patauge dans la frugalité qui ne détruira pas son estomac fragile de piéton de la ville

La pitance du poète se partage en riant quand les amis du soir arrivent improviste dans la salle à manger de la saison des rêves

La pitance du poète se compose de mets plus étranges que les vôtres parce qu’il n’a jamais su tripoter la poule au pot d’Henri

La pitance du poète se tambouille entre amis un soir de java quand les loups du faubourg gravitent en hurlant

La pitance du poète fleure bon la noisette qu’on pique sur le veau sans lui demander son autorisation

La pitance du poète dégénère en pique nique quand il va au parloir des condamnés d’avance à la soupe capitale

La pitance du poète se parfume de thym de myrtes et de lauriers que personne n’a jamais sur tresser

La pitance du poète répand  les senteurs  de mer qui montent en effluves de la marmite du pêcheur son copain de dérive

La pitance du poète grince dans ses rouages en passant bien trop vite de ses intestins grêles à son intestin gros

La pitance du poète brouette un brouet de topinambours mâles qui ont fait la guerre des anciens et des modernes

La pitance du poète se prend aussi dans les restaus du cœur avec le pote Coluche qui en avait un gros comme ça

La pitance du poète galvanise des foules qui n’on rien à se mettre et multiplient en douce les pains au chocolat

La pitance du poète honore la sainte fringale quand les enfants du tiers monde ont encore plus faim que l’ogre de la fable

La pitance du poète se partage sans hâte sous un pont de la Seine qui enjambe la misère des sans domiciles fixes

La pitance du poète décline en plusieurs langues la soif de l’amitié qui se mange en entrée au gueuloir de la vie

La pitance du poète perfore les tripes incluses dans le sens de sa vie qui n’est pas interdit à tous les bons délires.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
18 mars 2007 7 18 /03 /mars /2007 09:40

Toujours pour parler du poète et de son environnement voici sa muse et avec une muse comme ça la vie n'est pas triste.

SA MUSE

 

 

Sa muse s’amuse à muser dans les coursives des musées où elle dévore les tableautins de la forêt en chantier.

Sa muse s’affiche le lundi  dans des bouges bien famés en faisant des stripteases que personne ne lui réclame

Sa muse galvaude ses poèmes en les léchant fermement  pour les polir à la langue de la rue et seulement

Sa muse déverse des tonnes de louanges quand il écrit son nom sur les langes du ciel qui n’en finissent pas de sécher

Sa muse le trahit souvent avec son meilleur ami qu’elle attire dans son lit ne lui promettant les milles merveilles du corps

Sa muse dégouline de pluie quand il décide que ça fait bien de parcourir le monde seulement quant il y a de l’orage

Sa muse enjambe tous les continents d’un seul grand écart qu’elle lance au carême des chrétiens et des autres

Sa muse raffole des petits mots qu’il sait lui dire quand elle est dans la tourmente d’une mauvaise passe

Sa muse surfile son costume de lumières en le prenant pour le toréador qu’il n’est pas dans l’arène des iambes

Sa muse lui demande ses sous pour aller faire les courses sur le champ de manœuvre des légionnaires en rut

Sa muse dénonce son laisser aller à la solde des vers qu’il dépiaute en lançant son sexe au revers d’une étoile

Sa muse le console quand une autre muse lui fait de la peine et qu’un confrère en profite pour lancer sa syllabe

Sa muse mue deux fois par an sans jamais vouloir lui en confier les dates et il perd la peau qu’elle a tant dorée

Sa muse découvre des sources d’inspiration folle et l’emmène le dimanche pour les visiter en calèche de bois

Sa muse déferle comme une lame de fond sur la plage de son devenir quand il veut enfin paraître  quelqu’un

Sa muse devine ses moindres pensées et fait en sorte qu’elles deviennent des désirs qu’elle pourra exaucer

Sa muse cancane dans les mares nauséabondes se prenant pour un canard de pacotille avec le cou coupé.

Sa muse use le caillebotis des tremplins qu’il emprunte pour aller dévorer la lune quand elle parait pleine

Sa muse accoste les passants d’une rime audacieuse qui les cloue sur la place ou elle a dressé le dernier pilori

Sa muse déverse des tonnes d’anecdotes dans son oreille interne qui lui assure encore un tout petit équilibre

Sa muse l’embrasse à pleine bouche et sans mettre la langue pour qu’elle ne se dépoétise pas au contact de la sienne

Sa muse tance la fièvre du samedi soir pour que le cercle des poètes ne disparaisse pas dans les mannes d’Hollywood

Sa muse ricane en sourdine quand il dit les poèmes qu’elle lui a écrits entre deus oreillers qui sentaient l’ail teint.

Sa muse contacte toutes les agences qui lancent des fosses nouvelles pour éclabousser les gouffres sous marins ;

Sa muse tente de soudoyer les organes de presse en leur versant des arrhes pour réserver l’espace de leur lune de miel.

Sa muse pouffe de rire jaune quand elle le voit se démener comme un diable de boîte pour écrire un poème

Sa muse connaît tous les rimailleurs qui publient en revues leurs vers merveilleux inconscients de leurs forces inutiles.

Sa muse écrit en cachette les poèmes que lui continue à croire rédiger de sa main sur un manteau de fièvre

Sa muse invente des chemins de travers quand ils partent en croisière sur les caniveaux de la rumeur des villes

Sa muse le conduit sans rien dire dans des bouges immobiles qui n’ont pas même le temps de partir en goguette

Sa muse détaille tous ses tics et les reproduit en grand sur la photocopieuse des plagiaires qui bronzent au soleil

Sa muse ne lui fera jamais d’enfant dans le dos car ils font chambre à part depuis le premier jour où il l’a rencontrée.

Sa muse ouvre grand ses oreilles quand il parle de lui et oublie de la mentionner dans sa biobibliographie.

Sa muse lui envoie en douce un  vachard coup de pied dans ses nobles parties qu’il croit encore à lui.

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
17 mars 2007 6 17 /03 /mars /2007 09:33
 le numéro 29 vient de paraître on peut le recevoir à l'adresse de la revue.

SOMMAIRE DU 29

Page 2 : (édito) Jean-Pierre Lesieur
Page3 : Esther Moïsa
Page 4 : Philippe Soriano
 Page 5 : Christine Laurant
Page 6/7 : Mathieu Brosseau
Page 8/9 : Denis Emorine
Page 10/11 : Karel Logist
Page 12 : Michel Reynaud
Pages 13 : Gilles Marie Chenot; Claude Luezor
Page 14 : Patrick Joquel;
Page 15: Bénédicte Lefeuvre
Page 16/17 : Simon Mathieu, Michelle Caussat
Pages 18/19/20/21 : Béatrice Kad
Page 22 : Alain Jégou
Page 23 : Line Szollosi
Page 24/25 : Thomas Vercruysse
Page 26/27: Zébane J.P Lesieur, Flam (dessin)
Page 28/29 : Alexandre L.Amprimoz
Page 30/31/32/33 : Saint-John-Kauss
Page 34 : Coups de coeurs
Page 35 : La pasticherie, Albarède
Page 36/37 : Éric Dubois
Page 38 : Jeanpyer Poëls,
Page 39: Jean-Louis Bernard
Page 40 : Bernard Grasset
Page 41 : Ingo Cesaro
Page 42/43 : Cartes légendées
Page 44 : Jean L’Anselme
Page 45 : Michel L’Hostis
Page 46: Comme dans les recueils
Page 47 : Pot au feu
Page 48 : Simonomis par Lucien Wasselin
Page 49 : Albarède
Page 50/51 : Comme dans les revues
Page 52 : De vous à moi ou de moi z’à vous.

 

LA DIAGONALE DU SEMAINIER / Esther MOÏSA

           C'est jour charbon jour crochu de la bave d'escargot sur l'éclat du violon Jour charognard au pôle râle de la gorge.

 

 

           Devant le portail encore clos le premier bruit debout secoue ses ailes de corbeau.

 

 

           Les bisons sombres de l'ennui piétinent au bord du lit

 

 

           J'enfile des canines à ton cou des chrysanthèmes sur les squelettes.

 

 

           J'ai la bousculade acérée la crainte en phoque crabier un coulis d'heures dépassées sur la banquise de l'évier où caille le bataillon funèbre des miettes d'hier qui font les restes de demain.

 

 

 

 

 

C'est jour musclé de sale azur prémédité. Je vous prie pour Aurore c'était semaine des quatre maudits je vous y prends encore.

 

 

J'ai le ravage réglementaire je débats d'à qui brèches battues dominera le cimetière. Je brandis le rouge-gorge étoilé du poignard.

 

 

De vos essaims saillent les girouettes à la chaîne les retourne-vestes et rebrousse-poil les qui-s'y-piquent et clochent-de-bois.

 

 

Dragée basse sur le crustacé implacable j'encercle le hachis des malchances je déverse la déveine.

 

 

C'est l'instant pas banal de joindre la carcasse aux brouillards la dépouille aux bourdons.

 

 

Dans mon poing perce la mygale froide du matin et je ne peux mieux que patauger dans cette pâte d'astres estropiés Pénélope impatiente de  vous escamoter la main prise entre porc-épic et oursin.

 

 

 

 

 

C'est jour qui passe entre teigne et ténia. Je bois d'assaut le bol figé du jour qui se présente très mal tête coincée derrière la traîne barbelée. Aux ébréchures s'alignent les chronomètres les sabliers la vieille comtoise aux plantureuses dentelles les carillons en frac dictatorial. La clepsydre encore ivre décrète la fin des âges et pleine de fiel renverse le dernier verre du condamné.

 

 

Juste un jour à rester couché.

    

 Denis EMORINE

Trop d’images envahissent ma vie.
Il y a le  grand pays qui me fait violence le soir,
la voix qui souffle mon  vrai nom,
EMOPNH,
et que je repousse en vain  de toutes mes forces
pour mieux lui tendre la main, l’instant d’après…

 

 

 

 

 

Je suis Pierre Bezoukhov agrippé
aux montants de la fenêtre
de l’appartement.
Prêt à sauter.
La bouteille s’écrasera avant nous
sur l’asphalte mouillé  de sang.
Et toi, Natacha, tu ne tourneras pas les yeux vers moi…

 

 

 

 

 

Je pleure sur Moscou, sur les amis morts
sur ceux qui ne prononcent plus les mots
que j’attends…
Le bras de Svetlana ne cherche plus le mien.
Ici, l’exil dure encore…
Je suis resté à Tchiéromouchki
sur le quai d’une gare oubliée.
Pourquoi pleut-il toujours sur Moscou ?
il n’y a pourtant pas assez de larmes
pour remplir les rues.

Ici, l’exil dure toujours…

 

 

J’ai ramassé la bouteille.
Ses éclats ont inondé mes souvenirs et
ma vie…
Ici,
oui,
ici,
l’exil durera à jamais…

 

 Jeanpyer POËLS

Quand une âme s'endort dans l'ombre de la lune,
presque aubier, elle se penche vers une peau
d'agneau dont la nuque au suint de camphre était vague
un quai sage face à l'ignorance du temps,
des eaux passent la tentation et se divisent,
afin que le blessé, mâchoire de damné,
voie ses bras de captif faire la nérinée

 

 

 Côpyright / COMME EN POÉSIE  et les auteurs.

 

 

Partager cet article
Repost0
7 mars 2007 3 07 /03 /mars /2007 09:32

Les outils du poète dépassent de son turban

Et prennent l’air une fois par deux ans

Les outils du poète avancent non masqués

Vers le cri des amants dans les sous bois  cachés

Les outils du poète s’entassent dans ses poches

Et grimpent dans les sondages de la notoriété

Les outils du poète sont affutés de frais

Pour découper les vers au soleil vert roses

Les outils du poète traînent dans les coursives

D’un paquebot coulé par le vent des amours

Les outils du poète ne lui servent jamais

A polir le verbe qu’il enferme dans son sein.

Les outils du poète creusent dans l’humus

Une tranchée refuge pour les derniers soupirs

Les outils du poète transgressent la puberté

Quand ils sortent à point de l’adolescence

Les outils du poète organisent les orgasmes

De ceux qui n’écrivent qu’au bord de l’asphyxie

Les outils du poète disparaissent corps et chair

Quand il pleut des sourires sur la lande déserte

Les outils du poète transgressent toutes les lois

Que les hommes ont vendu à l’encan du voyage

Les outils du poète gèlent des faux glaçons

Sur la tête poudrée des phoques de Banquise

Les outils du poète s’affûtent une fois l’an

Dans un faux printemps qui ne revient jamais

Les outils du poète défendent leur territoire

A grands coups de marteau sur la carlingue du ciel

Les outils du poète engluent toutes les pensées

Dans la magnificence du sable et de l’eau pure

Les outils du poète gravitent à pas patauds

Dans le no mans land des dunes en mouvance

Les outils du poète trouent le fond des poches

De ceux qui ont la main  à la porte  du ventre

Les outils du poète galvanisent les galbes

Des muses en transit dans leur lit de fougères

Les outils du poète ingèrent la tisane

Qui les fera monter tout droit au septième ciel

Les outils du poète jouent dans la vilaine cour

De l’école communale dans la déveine creuse

Les outils du poète ont les dits hauturiers

Qui jaillissent soudain d’une pierre en souffrance

Les outils du poète mettent déjà une barbe

Bien avant de naître un matin de cristal.

Partager cet article
Repost0
27 février 2007 2 27 /02 /février /2007 09:45

Toujours dans la saga de la poésie et du poète que je prépare au jour le jour voici Longtemps l'homme

Longtemps l’homme n’eut que son sexe pour écrire des poèmes rébus sur les murs en torchis des cavernes.

Longtemps l’homme crut en la réalité d’un langage de borborygmes pour creuser des galeries dans la nuit de sa vie

Longtemps l’homme inventa des pièges pour déjouer les afflux de sa conscience qui lui taraudait l’esprit

Longtemps l’homme entrouvrit qu’avec précautions les volets de pierre d’une mémoire défaillante

Longtemps l’homme endigua le flot des images qui lui saturaient le crâne par la chasse aux abus de ses mots

Longtemps l’homme éprouva le besoin de dire à sa compagne ce qu’il y avait de plus beau dans les méandres  de son cerveau

Longtemps l’homme se contenta d’écrire un seul mot sur les langes de la vie pour déclarer son amour de l’autre

Longtemps l’homme chercha en vain des images de lui seul connues pour calmer les maux qui l’assaillaient

Longtemps l’homme piocha dans la vacuité de ses émois l’espoir d’une guérison que personne ne lui promettait

Longtemps l’homme individualisa son regard à la loupe de l’énorme pour créer un bestiaire de mammouths et d’aurochs

Longtemps l’homme conduisit ses fantasmes dans les plaines sans horizon dont il voyait le bout

Longtemps l’homme détruisit systématiquement l’image de celui qui ne lui ressemblait pas dans le miroir de sa morgue

Longtemps l’homme erra de dune en dune dans un désert de mots qu’il n’avait pas choisi tant sa cécité

Longtemps l’homme couvrit d’une pichenette l’invention d’un langage qui lui échappait de plus en plus tôt

Longtemps l’homme s’égara dans les méandres d’un garage aux poèmes dans lequel il faisait les vidanges de son trop plein de rêves.

Longtemps l’homme dévia vers les autres ce qui aurait dû le conduire au sommet des vagues sur lesquelles il surfait

Longtemps l’homme enfila le costume trop grand pour lui de destructeur de l’univers dont il n’avait pas fait le tour

Longtemps l’homme tâtonna dans l’ombre des parchemins au papyrus triste une culture du verbe qu’il inventait à mesure

Longtemps l’homme détourna pour lui seul un trop plein de pathos qu’il ne parvenait pas à mettre dans la mer

Longtemps l’homme décrivit le calvaire d’une heure de sa vie qu’il ne voulait pas donner au scribe qui le pressait

Longtemps l’homme attendit avec impatience qu’apparaisse le poète qui lui donnerait enfin la soif d’aimer l’autre

Et le poète vint un grand manteau de rimes sur son dos courbé  que l’homme ne  sut pas reconnaître comme étant un des siens.

Partager cet article
Repost0
21 février 2007 3 21 /02 /février /2007 13:55

image de Rosy Candau

toujours dans le travail sur le poète dont je ferai un jour un recueil voici le poète de demain

LE POÈTE DE DEMAIN

 

 

Le poète de demain dit aussi du futur sera comme il se doit un littérateur de haut de gamme adoubé par un ordinateur dernière génération

Le  poète de demain surfera sur les mots qu’il devra réinventer à chaque sommet de  vague pour ne pas sombrer

Le poète de demain régurgitera des borborygmes inaudibles parce qu’il n’aura pas élagué la forêt des grammaires 

Le poète de demain aura le poil tanné par les vents de l’espace qui lui laisseront quelques années lumières pour construire ses rimes

Le poète de demain engrossera l’éternité par l’arrière de son siège qui enfantera d’une galaxie  l’autre

Le poète de demain dépassera Rimbaud d’une courte tête  dans le marathon des jeux méditerranéens de la joute oratoire

Le poète de demain inventera des livres au fur et à mesure qu’il courtisera la madone des sleepings qu’il aura déflorée

Le poète de demain se taillera des costumes dans le tissu des mots avec un laser de poche qu’il traînera partout

Le poète de demain surveillera bien ses gènes quand il se promènera dans le métro galactique aux pickpockets nantis

Le poète de demain dormira à la belle étoile qu’il verra de la lune en détaillant la terre où les mers régneront

Le poète de demain marchera sur les nuages comme dieu sur la mer quand il voulait éblouir les pharisiens de l’âme

Le poète de demain demandera à l’amour de composer pour lui les stances pour à sa belle qui musera dans l’éden de nulle part

Le poète de demain n’aura plus de stylo, n’aura plus de crayon n’aura plus qu’un nuage qu’il étalera devant lui pour écrire.

Le poète de demain défiera les puissants d’un verbe sans égal pour rabattre leur orgueil d’un bémol en solde

Le poète de demain devra se défendre des clones qui lui piqueront ses vers sur l’Internet de l’univers ambiant

Le poète de demain n’aura plus de couleur n’aura plus de saveur et devra piocher dans sa cuisine les recettes de l’époque

Le poète de demain n’existera que par le souvenir des poètes du passé qu’il répudiera comme chaque génération

Le poète de demain adossera ses épaules aux colonnes de la survie pour lancer le marteau qui a perdu faucille

Le poète de demain galvanisera les nouveaux matériaux qui lui serviront de lait à la chaux de la dernière truelle

Le poète de demain se défendra d’arrache pieds contre les prosateurs qui voudront lui faire arracher les rangs de vigne de ses sueurs

Le poète de demain cultivera de curieux accents métalliques qu’on entend aujourd’hui dans les voix de synthèses.

Le poète de demain prendra femme ou homme comme on prend le métro qui mène à Montparnasse un jour de mariage

Le poète de demain sera du monde entier et pas de mon dentier car il n’aura plus les dents nécessaires pour faire peur.

Le poète de demain n’aura plus pour devoir que les cours du soir qui mènent en douceur à la fin des amours ancillaires

Le poète de demain homme parmi les femmes aura construit l’égalité des sexes que nul ne lui contestera

Le poète de demain jettera dans l’arène l’opprobre de la douleur que nul n’osera lui contester en face de son glaive de bois

Le poète de demain chantre de la déveine gonflera son gilet à l’hélium de l’air qu’il aspirera qu’une fois en passant

Le poète de demain glapira en chacal sur les restes laissés par les médias blasés d’une communication sans espoir de retour

 

 

 

Partager cet article
Repost0
14 février 2007 3 14 /02 /février /2007 09:54

Dans le cadre de mes écrits sur le poète dont je pense faire un recueil bientôt voici mes dernieres divagations/divagantes.

La poésie prend dans les marges de l’homme le suc de l’excellence pour le faire déguster aux abeilles de la démesure.

La poésie invente des mots de plein emploi pour les déverser dans le dictionnaire de ceux qui en manquent

La poésie draine à pleins tombeaux les betteraves fourragères pour donner du sucre aux poètes en manque.

La poésie importe des amours qui végètent dans la vase pour leur insuffler le prurit des aventures stellaires.

La poésie traque jusque dans les bas-fonds de la littérature la pelure des images qui ne veulent pas mourir.

La poésie accroche des métaphores sur le crâne de ceux qui sont chauves dans leur tête sans virgule.

La poésie constelle la suffisance des enfileurs de rimes qui se gaussent du col quand passe un alexandrin.

La poésie maraude des oiseaux en rupture qui font des migrations une bible annuelle qui ne revient jamais.

La poésie colore les yeux blancs des aigles de petite fortune qui inventent chaque jour une nouvelle volière.

La poésie pourrait nourrir son homme si elle était femme de bien convoitées par tous.

La poésie aligne des symphonies de lettres sur  les langes de la belle aventure mal venue de rester au garage.

La poésie lance des trilles quadrillés dont la nonchalance réveille d’un seul coup tous les aventuriers du verbe.

La poésie dérange l’ordonnancement des anachorètes de chose écrite réfugiés au fond des monastères.

La poésie bafouille ses gammes quand elle prend le maquis des enfileurs de perles inutilement redondants.

La poésie déverse la moelle des poèmes dans les os sans avenir du marchand de prose qui se prend pour Rimbaud ;

La poésie retend les boyaux  de l’amour quand il ne sait plus faire la guerre de quatorze dix huit

La poésie greffe une fente de mitraille sur les arbres des forêts que l’homme veut couper pour écrire des rimes

La poésie fait fondre des icebergs de contrebandes qui fondent dans la bouche des marins que le sel gonfle

La poésie engouffre dans ses fouilles les tiroirs ikéa gonflés de milles feuilles maculées de ratures qui n’ont servi à rien.

La poésie tenaille des ventres sans estomacs par lesquels on peut voir des morceaux de vide qui viennent de la mer.

La poésie fait pleurer des nonnes sans soutanes qui l’ont prise pour dieu dans leur infini amour de l’homme.

La poésie tend la peau des tambours qui pavanent la mort des champs de bataille où  se gagnent des rêves

La poésie vrille la voile des vaisseaux sans gains qu’un marchand de mazout fait couler dans le bronze

La poésie souille les soucis de miroirs qui tenaillent entre eux les diamantaires du vide quand ils perdent leur vie.

La poésie ramène à sa plus simple expression l’envie de parchemin qui triture les scribes qui ont sauté les siècles

La poésie met des ailes aux chevaux qui parcourent l’azur chevauchés par cent mille sorcières qui on perdu leurs dents.

La poésie accroche des luminaires dans les salons branchés des people dorés sur la tranche de leurs vaisseaux fantômes.

La poésie rassemble les bergers sans moutons qui ont dans leur besace de quoi tenir un siège entourés par les loups

La poésie tatoue sur la peau des enfants une marque indélébile qu’ils ne quitteront plus jusqu’à leur puberté

La poésie draine dans les veines un sang de mégapole plus rouge que la vie et qu’il faudra jeter à la gueule des campagnes.

La poésie demande son chemin à la croix des carrefours où des flics frappeurs dirigent le flot montant vers la rue descendante

La poésie ameute de longues foules qui passent en hurlant dans le grand désespoir d’un avenir sans raison

La poésie prend par le col la fille aux nattes rousses qu’un marin ambidextre mène pas la taille dans les ruelles de Brest

La poésie pousse vers la sortie le mangeur de lune qui ne réussit pas à finir le dernier quartier avant la fin du cycle

La poésie ouvre les vannes des jacinthes qui pleurent dans les mauvais champs qu’une taupe cueille à l’envers des racines

La poésie ouvre les religions au scalpel du devoir pour les inventorier aux lumières de leur  chant

La poésie entame des pourparlers avec les innocents sans mains qui ne peuvent plus prendre les guides de leur destin.

La poésie cache ses taches de rousseur aux amoureux qui la courtisent sans lui laisser le temps de rentrer sa pudeur

La poésie admet dans ses entrailles des nourrissons couvés par les oies sauvages qui reviennent chaque année

La poésie retaille des costumes aux passeurs  du théâtre des ombres qui ne sont pas chinoises quand la lumière tombe

La poésie habite dans le chœur d’une chorale pittoresque dont le chef en haillons tente vainement de la faire chanter

La poésie c’est n’importe quoi pour n’importe qui et n’importe quand même s’il importe de savoir pour qui.

La poésie déplie ses tentacules dans tous les sens des arts pour donner à l’envie une seconde jeunesse

La poésie charrie des tombereaux d’émotion tirés par deux bœufs blancs qui marchent sous les houx

La poésie émascule l’éphèbe de Thèbes qui pensait bien survivre au désespoir de la défaite des tribuns.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
30 janvier 2007 2 30 /01 /janvier /2007 11:29

Pour rester dans les poètes voici le portrait du poète d'aujourd'hui.

PORTRAIT DU POÈTE D’AUJOURD’HUI

 

Le poète d’aujourd’hui est resté un grand jeune homme qui n’en finit pas de ne pas vouloir vieillir. Mais comme il n’y peut rien il écrit pour oublier.

Le poète d’aujourd’hui n’a plus besoin de caresser sa muse d’autres s’en occupent pour lui en la coinçant dans les ruelles froides.

Le poète d’aujourd’hui ne travaille pas dans l’usine du Parnasse mais a besoin d’avoir un métier solide et solvable pour arrondir les fins de mois de sa poésie.

Le poète d’aujourd’hui s’il n’a pas dépassé la trentaine pointe dans un bureau de débauche.

Le poète d’aujourd’hui s’il a dépassé la trentaine peut penser se goberger dans une activité secondaire qui ne lui laisse plus le temps d’écrire.

Le poète d’aujourd’hui lime sa solitude sur les vers libres qu’il ne parvient plus à piéger dans son haveneau de pêcheur de lune.

Le poète d’aujourd’hui se demande tous les soirs à quoi ça sert d’écrire de la poésie et voit son image se refléter dans le miroir du vide.

Le poète d’aujourd’hui met sa production sur les pages d’Internet et espérant que quelqu’un saura déceler son talent entre trois cent quarante quatre mille poètes qui font comme lui.

Le poète d’aujourd’hui ne se donne pas la peine de protéger ses écrits tout heureux quand quelqu’un veut bien lui piquer.

Le poète d’aujourd’hui fait la gueule quand un autre poète parle de ses difficultés de vie.

Le poète d’aujourd’hui a la sécurité sociale même sans avoir écrit un seul vers.

Le poète d’aujourd’hui harangue des foules de trois auditeurs en espérant qu’un seul restera jusqu’au bout de son récital.

Le poète d’aujourd’hui copie les américains en faisant des joutes oratoires avec vainqueur et vaincu comme dans l’ancienne Rome.

Le poète d’aujourd’hui ne veut plus s’appeler poète mais slameur de fond.

Le poète d’aujourd’hui photocopie ses textes en partant du clavier et n’use pas ses crayons dans des rimes absentes.

Le poète d’aujourd’hui clame sa liberté de poète que personne ne lit.

Le poète d’aujourd’hui dort dans des draps blancs et prend des congés payés comme tout un chacun sauf quelques uns.

Le poète d’aujourd’hui connaît bien la poésie passée et beaucoup moins la présente qu’il ne lit pas beaucoup.

Le poète d’aujourd’hui est amoureux des mots qui ne lui rendent pas comme un mari trompé par une noce sans dot.

Le poète d’aujourd’hui avance courbé par la charge des aides qu’il réclame ici ou là et qu’on ne lui donne que rarement.

Le poète d’aujourd’hui se fait aider pour éditer tant qu’il n’en ose plus écrire.

Le poète d’aujourd’hui ne sait plus à quel sein se vouer ce qui le fait se retourner vers les saints qui lui balancent des coups de pieds dans les testicules pour le renvoyer d’où il vient.

Le poète d’aujourd’hui a une place à part dans le monde des lettres le cul de basse fosse.

Le poète d’aujourd’hui a son éditeur, sœur Anne,  qui lui dit toujours qu’il attend les sous pour lui éditer son livre et qui ne voit rien venir.

Le poète d’aujourd’hui n’ose plus mettre sur sa carte de visite que c’est là sa fonction tant il a peur qu’on lui jette des pierres.

Le poète d’aujourd’hui triomphe de la vie en courant plus vite que ses créanciers.

Le poète d’aujourd’hui peut crever dans la rue, dans une tente rouge, sans que jamais personne ne soulève l’auvent.

Le poète d’aujourd’hui avale des couleuvres sur un champ de foire grand comme la terre dont il ne parvient jamais à faire le tour.

Le poète d’aujourd’hui envoie ses poèmes à des revues qui se vantent d’avoir quatre cent lecteurs pour amortir leurs faux  frais.

Le poète d’aujourd’hui n’apparaît dans les journaux que dans les faits divers quand il a tué sa femme ou violé son teckel.

Le poète d’aujourd’hui fait de la politique mais la politique ne lui demande rien.

Le poète d’aujourd’hui est un citoyen qui ne comprend plus rien à la constitution.

Le poète d’aujourd’hui traverse de longues plaines se prenant pour le corbeau d’Edgard Poe traduit pas Baudelaire en rongeant le frein de sa belle bagnole.

Le poète d’aujourd’hui écrit des romans qui ne lui rapportent plus grand-chose s’il ne fait pas partie des peoples

Le poète d’aujourd’hui accroche sur son front un turban de papier quadrillé sur lequel il dessine des louanges à l’avance.

Le poète d’aujourd’hui  regarde avec de grands yeux ceux qui lui disent de ne pas charger la mule par des psaumes de dépit.

Le poète d’aujourd’hui veut bien raser les murs si on lui fournit le savon à barbe.

Le poète d’aujourd’hui dépave les rues avec son crayon gomme pour un salaire qu’il ne vient jamais chercher

Le poète d’aujourd’hui n’est jamais aussi bon que lorsqu’on lui fait croire qu’il est le plus mauvais.

Le poète d’aujourd’hui ne se reconnaît pas dans ceux qui disent le représenter dans toutes les assemblées… de poètes.

Le poète d’aujourd’hui compose seul comme le veut le temps

Le poète d’aujourd’hui dépasse d’une rime le poète d’avant et le fait savoir par toutes les télés dont il ne dispose jamais

Le poète d’aujourd’hui n’a pas de fan club, comme on dit chez les téléradioreporters.

Le poète d’aujourd’hui fait grincer les ressorts du lit des créateurs quand il invente un mot pour dire qui il aime.

Le poète d’aujourd’hui ne crame pas de voitures mais il en aurait vachement envie.

Le poète d’aujourd’hui possède un compte en banque une carte visa et quelques roubles en solde qu’on a bien voulu lui jeter.

                                                                    JEAN PIERRE LESIEUR

 

 

 

 

 IMAGE DE ROSY CANDAU

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
22 janvier 2007 1 22 /01 /janvier /2007 20:49

suite à l'article sur non le poète j'ai reçu aussi un texte d'Alain Lemoigne si le coeur vous en dit dites moi c'est qui pour vous un poète.

Un poète, ce n'est pas un esthète

ni la plante savante d'une université.

Un poète, ce n'est pas un courtisan

ni le porte-lyre d'un parti.

Un poète, ce n'est pas un bonimenteur

ni le notable d'une certitude.

Un poète, ce n'est pas un linguiste

ni le cuisinier ès plagiats.

Un poète, ce n'est pas un bouffon

ni l'esseulé de la petite tour.

Un poète, ce n'est pas un monsieur-je-sais-tout ni le balèze des urinoirs médiatiques.

Un poète, ce n'est pas un jongleur

ni le farfadet des poncifs recyclés.

Un poète, ce n'est pas une définition

mais tout juste un instant

qui devient.

Alain LEMOIGNE

Partager cet article
Repost0

Articles RÉCents

Pages