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 comme en poésie

revue trimestrielle de poésie

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7 mars 2007 3 07 /03 /mars /2007 09:32

Les outils du poète dépassent de son turban

Et prennent l’air une fois par deux ans

Les outils du poète avancent non masqués

Vers le cri des amants dans les sous bois  cachés

Les outils du poète s’entassent dans ses poches

Et grimpent dans les sondages de la notoriété

Les outils du poète sont affutés de frais

Pour découper les vers au soleil vert roses

Les outils du poète traînent dans les coursives

D’un paquebot coulé par le vent des amours

Les outils du poète ne lui servent jamais

A polir le verbe qu’il enferme dans son sein.

Les outils du poète creusent dans l’humus

Une tranchée refuge pour les derniers soupirs

Les outils du poète transgressent la puberté

Quand ils sortent à point de l’adolescence

Les outils du poète organisent les orgasmes

De ceux qui n’écrivent qu’au bord de l’asphyxie

Les outils du poète disparaissent corps et chair

Quand il pleut des sourires sur la lande déserte

Les outils du poète transgressent toutes les lois

Que les hommes ont vendu à l’encan du voyage

Les outils du poète gèlent des faux glaçons

Sur la tête poudrée des phoques de Banquise

Les outils du poète s’affûtent une fois l’an

Dans un faux printemps qui ne revient jamais

Les outils du poète défendent leur territoire

A grands coups de marteau sur la carlingue du ciel

Les outils du poète engluent toutes les pensées

Dans la magnificence du sable et de l’eau pure

Les outils du poète gravitent à pas patauds

Dans le no mans land des dunes en mouvance

Les outils du poète trouent le fond des poches

De ceux qui ont la main  à la porte  du ventre

Les outils du poète galvanisent les galbes

Des muses en transit dans leur lit de fougères

Les outils du poète ingèrent la tisane

Qui les fera monter tout droit au septième ciel

Les outils du poète jouent dans la vilaine cour

De l’école communale dans la déveine creuse

Les outils du poète ont les dits hauturiers

Qui jaillissent soudain d’une pierre en souffrance

Les outils du poète mettent déjà une barbe

Bien avant de naître un matin de cristal.

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commentaires

B
C'est magnifique ce que vous écrivez, toutes mes féliciations !<br />  <br />  
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C
voilà que tu portes un turban à présent. C'est fou ce qu'on peut apprendre à lire un poème...Amitiés
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