LE CAP VERT DU COIN DE LA RUE
Le cap vert était au coin de la rue Jean-Pierre Lesieur le 11 février 06 écrit suite à un repas dans un restaurant capverdien près de Censier.
L’Afrique n’était pas loin
Les convives détaillaient l’Atlantique
Dans les poissons de leur menu.
Des rythmes de saudade
S’incrustaient dans les assiettes.
Paris Sorbonne Censier
Déversaient les clients
Par couples bon vivants.
On n’aurait pas pu glisser
Une feuille de papier à cigarette
Entre les tables.
Les coudes les plus proches
Touchaient d’autres coudes
Armés de fourchettes dangereuses.
Des rixes de victuailles couvaient
Donnant au micro-ondes sa part de chaleur.
Le cap vert était au coin de la rue
On pouvait le voir au bout de la lorgnette
Maigrichonne petite part de terre
Comme un îlot de chaleur
Dans le froid de la ville.
Pas entrés là tout à fait par hasard
Il et elle se tenant par la main
Comme deux amoureux transis
Sont venus rassasier
Leur faim de bonne chair
Dans tous les sens du terme.