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 comme en poésie

revue trimestrielle de poésie

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19 juillet 2006 3 19 /07 /juillet /2006 10:05
 

Hossegor le 10 06 06

 

A maison de la poésie.

 

 

 

              Je reçois votre lettre sur le marché et je ne m’étonne pas de la chose. Que la poésie puisse être vendue sur un marché comme les poireaux et les laitues me gène déjà aux entournures mais qu’on réunisse des poètes pour ce faire et qu’ils y prêtent leur concours m’a toujours un peu plus  gêné encore. La tendance actuelle est de virer des salons les associations qui font de l’ombre aux éditeurs dit patentés, lésant leur espoir de bénéfice.  Laissons le négoce au négoce et trouvons d’autres solutions.

 

Je n’ai jamais pris de stand au marché de la poésie parce que c’est trop cher pour une revue comme la mienne donc la dictature du fric règne et comme on demande de plus en plus de libéralisme c’est vrai que non rentables nous sommes appelés à disparaître et nous ne serons pas les seuls.

 

Il faut donc investir d’autres circuits trouver d’autres lecteurs et laisser aux marchands leur vente et leur marchandise. Si les poètes n’allaient pas au marché et disaient à leurs éditeurs que ça ne les intéressent pas il n’y aurait plus de marché de la poésie; et on pourrait se rencontrer par exemple lors d’une manifestation invitant les poètes de tout l’hexagone pour qu’ils puissent causer, se rencontrer, se confronter, se jauger en un mot vivre en poésie. (les subventions de tous oirdres serviraient aussi à ça)

 

Je crains qu’il soit difficile de mettre en œuvre ce que je propose parce que les poètes qui viennent attendent, ce en quoi ils se trompent, une renommée voire une reconnaissance ce qui en a déçu plus d’un.

 

J’ajouterai en passif du marché c’est que les personnes  néophytes qui cherchent de la poésie mais aussi les poètes se trouvent complètement atterrés par la quantité astronomique de livres présentés et que souvent ils renoncent en fait à acheter faute de pouvoir choisir en connaissance de cause.

 

J’ajouterai au passif du marché qu’il y a déjà en littérature un ostracisme anti poétique et que de réunir la poésie, seule et en un seul lieu n’aère pas et ne remet pas le poème dans le cœur de la cité.

 

La seule vertu que je reconnaissais au marché c’est la rencontre donc si on vire les plus actifs il ne servira bientôt plus à rien sinon vendre vendre vendre une marchandise déshumanisée et lyophilisée.

 

Bonne chance pour votre combat en espérant qu’il ne soit pas déjà d’arrière-garde.

 

Amitiés.

 

Jean-Pierre Lesieur

 

 

 

 

 

 

 

 

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commentaires

A
Ce n'est pas une société. Pas de Capital. Pas d'échanges commerciaux. Simplement des restes après la grande fête littéraire du siècle dernier. Hirsute, c'est l'accouchement raté du collectif littéraire le plus décousu et le plus anachronique que notre époque sans épique ait pu purger.<br /> La suite sur  http://hirsute.hautetfort.com
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