Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
 comme en poésie

revue trimestrielle de poésie

730 avenue Brémontier 40150 hossegor /j.lesieur@wanadoo.fr

Abonnement 1 an 4 n° 15€ étranger 18€ le n° 4€

paypal j.lesieur@orange.fr

chèque à la revue

Recherche

Archives

16 février 2008 6 16 /02 /février /2008 09:02

 
115-1559_IMG.JPG


L’amour fin de Vincennes


                                             pour  O.

 

Une branche de mimosa alanguie de voyage

Plantée sur l’orme  pelé  de miroir du parc

Est venue embaumer  les yeux de paradis

Des canards siffleurs de la sauvage prairie.

Le livre portugais d’une poétesse aveugle

Découpait en morceaux d’écoute  le parcours

D’une femme qui aima un homme plus que tout

Là sur un banc de la Porte Jaune de Vincennes bois.

Une autre fit tuer par son amant le mari innocent

Dont elle ne voulait plus dans les ruelles de son cœur.

L’amour fin celui dont on a faim à ne plus savoir

Ecrire le mot tant il dérive dans la tête

L’amour fin l’enfant des voyages trop courts

Tu me l’as donné avec ton corps de soif intense

tressautant sous mes doigts guerriers de  feu

qu’un barbier de cinéma en vengeance

aurait voulu couper de ces ciseaux multiples.

Le gnou et le corbeau faisaient ménage à trois

Avec le plan des incompréhensions de  vie

Et au loin les vautours attendaient une proie

Qui ne venait jamais dans ce zoo d’autre monde.

L’amour fin  prit à bras les ailes de

l’ange capucin que nous avons  frôlé

le bel amant des amendes d’autoroutes

Qu’un seul petit frisson devait mettre en déroute.

Sur le pas des cascades que les mots relayaient

S’obstinaient des croupes à combler de caresses

Et mes mains s’épuisaient en milliers d’offrandes

Toutes plus intimes les unes que les autres.

Il y  avait dans ce ciel aux vents incertains

Comme un parfum de rêve et de réalité

Qui décoiffait le cœur dans un bruit de sourdine.

L’amour fin descendait de la dune un poème

dans chaque regard où se mouraient les yeux

Des passants étonnés par des éclairs d’os.

Qu’un cygne au port en devenir puisse

ouvrir l’horizon d’une clef à la hanche

procurant aux passants un judo éphémère

qui ne menait nulle part dans le sens des flèches.

Et toutes ces girafes de démarche majestueuse

Qui venaient manger dans nos mains apprenties.

Jean-Pierre Lesieur

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

C
De la prairie sauvage me semblerait mieux que la sauvage prairie, et en plus, ça rime ! Et girafes aux démarches majestueuses mieux que "de démarche".Mais ce que j'en dis...
Répondre
M
Un poème sublime !!Faire place au silence et se recueillir...
Répondre

Articles RÉCents

Pages