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 comme en poésie

revue trimestrielle de poésie

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17 août 2007 5 17 /08 /août /2007 08:06
 

100-0004-IMG.JPGLa Marne en amont de Paris


TROIS JOURS A PARIS ou les moments d'amour

 

 

Nous mangions sous les yeux des chevaux

Et leurs regards de douceur ovale.

Une cavalière à peine émérite

Corrigeait son assiette

A la voix de la palefrenière.

Nous mangions sous les yeux des chevaux

Dont la tête dépassait des box

Et quêtait dans nos cils effarés

La tranquillité d’une avoine d’amour.

 

La marne était calme ce matin là

Sur la rive des guinguettes

Peuplées de touristes vermeils

Qu’un car déversait sur le quai.

Il faisait beau dans le Val-de-Marne

Quand nos langues rencontrèrent

Un morceau de baiser à essayer

De vivre la vie au signal présent.

 

Dans le lac des minimes

Il y a de drôles de canards

Qui ressemblent à des oies

D’un Capitole à défendre.

J’ai remonté ta robe d’été

Sur la cime de l’arbre

Et j’ai senti ton sexe orné le mien

D’une guirlande de nénuphars

Qui ne devait rien au hasard

Des texticules.

 

Nous avons pris le Luxembourg

Par le petit côté

Et remporté la guerre de la pluie

En ne faisant qu’un corps

Tellement enlacés.

Nous avons pris le Luxembourg

Les bras bandés

Les yeux fermés

Et nous avons laissé sur le côté

L’empreinte de nos lèvres

Que personne ne peut plus effacer.

 

Le marché de la poésie

Marchait trop vite pour nous

Qui n’étions pas pressés

De nous séparer

Pour un quartier d’éternité.

Jean-Pierre Lesieur

 

 

 

 

 

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